Les migrants de Tunisie sur le marché du travail parisien depuis 1956.
Cette conférence de Anne-Sophie Bruno, maître de conférences en histoire contemporaine, CRESC, université Paris XIII, est remplacée au même horaire par la conférence Diasporas arméniennes à Adis-Abeba de Boris Adjémian, doctorant, EHESS, Paris.
Véritable « mosaïque » multiculturelle héritée de la période coloniale, les migrants de Tunisie constituent un laboratoire hors du commun pour étudier les phénomènes de discrimination au travail, en raison notamment de la multiplicité des motivations qui amenèrent ces populations sur le sol français et de la diversité de leurs parcours, en Tunisie comme en France. Les Tunisiens connaissent-ils une plus faible mobilité sociale que les Français de Tunisie ? Leur trajectoire individuelle suit-elle les mêmes chemins que les actifs français ? Sont-ils, parce qu’étrangers, voués aux emplois sous-qualifiés et pendant toute leur carrière ? À la croisée de l’histoire du travail et de l’histoire des migrations, l’analyse des trajectoires de ces migrants met en lumière leur destin professionnel particulier et leur difficile adaptation aux crises. Elle éclaire ainsi un des grands enjeux de nos sociétés contemporaines : les phénomènes de mobilité professionnelle, de discriminations au travail et d’inégalités socioéconomiques, fondées en particulier sur des critères de nationalité et de genre.
Cycle de conférences organisé en partenariat avec le laboratoire Migrations internationales : espaces et sociétés (MIGRINTER, UMR 6588 CNRS-Université de Poitiers) et avec le soutien de L’ACSE (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances) Poitou-Charentes.