Conférence de Thomas C. Durand, La tronche en biais, chaîne Youtube de l’esprit critique.
Le rejet de la théorie de l’évolution est commun, il s’appuie sur des idéologies, qui, elles-mêmes, sont le produit d’inférences mentales le plus souvent intuitives. Les personnes créationnistes ne le sont pas sans raison, et cette raison n’est pas liée à un déficit de leurs capacités cognitives, mais plutôt à la charge affective de représentations mentales dont la remise en question est délicate. Nos croyances répondent à des besoins psychologiques, et le créationnisme apporte un confort cognitif qui présente de nombreux points communs avec celui que procure le conspirationnisme : le recours systématique à une hypothèse « complot » dans l’explication du monde. Il existe dans ces deux cas une mécanique commune de la croyance, et la décrypter est le premier pas nécessaire si l’on veut y remédier.
Dans le cadre des Amphis du savoir, en partenariat avec la faculté des sciences fondamentales et appliquées de l’université de Poitiers.