Dans la forêt de Tudor

jeudi 6 avril 2017

Accès libre. Accueil de groupes à partir du 5 avril. Priorité aux groupes personnes en situation de handicap. Inscriptions au 05 49 50 33 08.

Résidence du 3 au 7 avril / réveil sylvestre

L’installation de Ollivier Coupille, Thierry Madiot et Thomas Tilly prend la forme d’une forêt tropicale électronique en trois dimensions, constituée d’une multiplicité de dispositifs autonomes mêlant matériel de récupération et éléments de sonorisation. Elle offre au spectateur-visiteur une immersion sonore pour capter intensément cet univers ouvert aux rumeurs du monde. L’écoute n’est plus événementielle mais bien immersive. Au cœur de cette forêt, les musiciens sont l’interface entre les différents sons et le spectateur-visiteur. Cette œuvre est une auscultation microscopique de l’acoustique des matériaux et objets nous environnant.

D’après la pièce « Rain Forest » de David Tudor.

Coproduction Lutherie Urbaine/ Instants Chavirés, avec le soutien du Département Seine Saint-Denis.

Conférence d’Ollivier Coupille sur « Rain Forest et David Tudor ; l’écologie de l’électronique » le vendredi 7 avril à 15h (pour plus de précision contacter le 05 49 50 33 08)

 

Information sur Rain Forest de David Tudor qui a inspiré dans la foret de Tudor.

“Rainforest IV est issu de réflexions que j’ai développées à partir de 1965. Le concept de base était fondé sur une préoccupation technique : l’idée que le haut-parleur devrait avoir une propriété (ou une “voix”) singulière et unique et ne pas être un simple appareil de reproduction mais un instrument à part entière. Une opportunité s’est présentée lorsque j’ai été sollicité pour faire une proposition artistique pour un parc à Washington (ce projet n’a pas abouti). La proposition était de réaliser une sculpture sonore en plein air ; à partir de là je me suis mis à réfléchir. Et j’ai pensé qu’il serait vraiment magnifique si chaque sculpture pouvait “sonner” de manière différente l’une de l’autre et si l’ensemble pouvait fonctionner et être géré à partir d’une seule machine qui agirait ainsi comme un commutateur [pouvant gérer par exemple un assemblage de plusieurs interrupteurs permettant des choix multiples].” — (David Tudor, from An Interview with David Tudor by Teddy Hultberg in Dusseldorf, May 17-18, 1988, http://davidtudor.org/Articles/hultberg.html )

La quatrième version de Rainforest en 1973 est une œuvre environnementale collaborative mixant spatialement des sons en direct de sculptures et d’objets trouvés suspendus avec leurs réflexions transformées au travers d’un dispositif audio. — (David Tudor interviewé par John Fullemann 10/12/85)

David Eugene Tudor : Des débuts à New York

Originaire de Philadelphie en Pennsylvanie, il s’initie très tôt à la musique et à la composition (avec Stephan Wolpe) musicale autour du piano (avec Irma Wolpe) et de l’orgue. Après une carrière d’assistant organiste dans sa ville natale, il part pour New York en 1950 et devient un pianiste de l’avant-garde. Il représente alors des pièces avant-gardistes essentielles comme : la première interprétation américaine de la Deuxième Sonate pour piano de Pierre Boulez ou encore, la pièce « silencieuse » :4’33’’ de John Cage exécutée pour la première au Maverick Hall à Woodstock. Sa notoriété grimpante il organise une tournée en Europe en 1954.

Progressivement il abandonne l’interprétation pour la composition.

De l’interprétation à la composition

En 1948 David Tudor s’associe avec John Cage et en 1952 ils forment ensemble aux côtés de : Morton Feldman, Earle Brown et Christian Wolff un groupe de production musicale pour bande magnétique : The Project of Music for Magnétic Tape

David Tudor est aussi l’initiateur de la musique électronique « spontanée » dans les années 60 :

The Live Electronic Music

Ce courant est caractérisé par l’improvisation à travers des manipulations en direct, c’est-à-dire : électroacoustiques. Lors de ses compositions il crée des circuits électroniques qui accompagnent ses performances et se superposent au travail d’improvisation.

Son de l’inattendu, The Live Electronic Music s’accorde avec le facteur du hasard qui caractérise une des ambitions de son ami, John Cage. A travers son œuvre il exploite le moment à travers des systèmes complexes, les différents sens du spectateur et du compositeur.

 

olliviercoupille.fr
madiot.free.fr
borisallenou.wordpress.com

 

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