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jusqu'au dimanche 28 juin 2015
En accès libre jusqu’au dimanche 28 juin 2015
Bruisme # 5, sixième édition, on reste cohérent.
Et cette année encore, on garde la même ligne. Précisément. C’est à dire de tout. Strictement. Du moment que c’est pas banal. Que ça chahute, que ça attise, que ça remue. Et que ça change, aussi. Du moment qu’on en prend plein les oreilles et si possible sans savoir pourquoi. Trois jours de musiques bancales, pas tout à fait pareilles. Improvisées, beaucoup, mais plus précisément mises en situation. Des musiques de l’instant, pour des endroits précis avec des gens précis. Qui ne pourraient avoir lieu ailleurs. En gros de la musique à oreilles curieuses, sensibles, blasées, irrévérencieuses, averties ou flâneuses… Un truc vraiment pas fait pour tout le monde mais qui cause à chacun. Faut pas avoir peur, c’est fait pour
faire du bien.

Poitiers, les 26, 27 et 28 juin 2015. Site officiel du festival.

Retrouvez l’article de presse de la Nouvelle République : Bruisme : osez la découverte.

Vendredi 26 juin – LE CONFORT MODERNE – 19h

Ouverture du site à 18h

Ganjinhard-cordes (France)
Hugues Vincent : violoncelle
Yuko Oshima : batterie
Frantz Loriot : alto
On est pas obligé de respecter l’immuable combo guitare / basse / batterie pour faire dans le power-trio. Affranchi des académismes plombants, propulsé par une batterie pas forcément binaire, Ganjin fait pleuvoir ses cordes, souffle une brise rafraîchissante ou explose en tempête électrique. Ni pop de chambre, ni ba-rock, ils n’inventent pas un nouvel idiome, ils se tiennent juste là, aujourd’hui, au carrefour de toutes les musiques qu’ils aiment, qu’elles viennent de là ou bien du blues.

Electric Mune – Stone et Charden (Poitou)
Claire Bergerault : voix
Jean-Luc Guionnet : orgues, claviers
Après une première mouture acoustique, destinée à être jouée dans des églises, Müne branche le jus et passe à l’amplification. Finis les vénérables Clicquot, les reverb’ majestueuses et place au Bontempi et aux organ(e)s saturés, dans des espaces plus industriels. Un peu plus loin du Ciel donc, plus proches du chaos, leurs vêpres prennent des tournures de sabbat, l’ascèse vire à l’orgie, mais ils communient toujours.

LSDhallucinations collectives  (France)
David Chiesa : contrebasse
Sébastien Perroud : lasers
LSD (Laser Sonic Distorsion) est un projet magique. Et les secrets des magiciens, ça ne se dévoile pas ! Pas question de trop en dire donc… Juste qu’il y aura des lumières, des sons et des distorsions des sens et de l’espace. Un espace mouvant, aux frontières troubles et incertaines. Un espace où la boussole s’affole et où tout repère disparaît, où la confusion devient totale. Une expérience sous trips sonores et visuels littéralement hallucinante.

AV2 – TV killers (France)
Clinch, Pierre Pierre Pierre : son, images
AV2 c’est une ode à l’ère de la télévision analogique, une revanche cinglante du tube sur la TNT, une véritable insulte aux écrans plats et aux coins carrés. Scintillement excessif, balayage en noir et blanc, contraste de 1ère classe, abrutissement cathodique et ramollissement intellectuel… Adeptes du zapping frénétique autant que du demi-sommeil devant la mire, ils se collent à l’écran et arrachent un panorama audiovisuel sans décodeur ni redevance.

Attention, LSD et AV2 joueront simultanément dans deux espaces différents dont la jauge est limitée, pensez à choisir et à réserver votre séance en début de soirée ! 

TOCrock régressif (France)
Jeremy Ternoy : Rhodes
Peter Orins : batterie
Ivan Cruz : guitare
Leur dernier opus s’appelle «Haircut » et… il décoiffe ! Dans sa quête du brushing sonique ultime, Toc cherche, coupe, tranche, égalise, et ça vous défrise. Sa recherche est lente et progressive, répétitive et lancinante. Une énergie électrisante toujours construite dans l’instant, une sorte de free-doom ou de yes-wave ou d’on ne sait quoi, parce que TOC démêle tout ça. Ni permanente, ni raide, la musique ondule, fait des boucles, enchaine les dégradés et les couleurs.

Arrington de Dionyso gorge profonde (Etats-Unis)
Arrington de Dionyso : voix, clarinette, électronique…
Pilier des regrettés Old Time Relijun, Arrington de Dionyso poursuit ses élucubrations sonores en solo. Totalement habité, il jongle entre clarinette, guitare, tuyauterie de plombier ou chant diphonique pour dérouler ses espèces de ragas d’un autre monde, ce folklore imaginaire d’une sorte d’avant-garde ancestrale connue de lui seul. Un peu chaman, un peu poète, complètement punk aussi, il grogne, danse, joue, psalmodie, hurle, prend aux tripes et vous retourne la tête.

Samedi 27 juin – LE CONFORT MODERNE – 18h

Ouverture du site à 17h

La Fanzino’ fait du bruisme :

  • Apéro’zine : De 18h à 22h. Quatre heures pour réaliser un fanzine sur Bruisme, vous êtes prêts à relever le défi ? Encadré par l’équipe de la Fanzinothèque, toutes les phases de production (création, maquette, impression et façonnage) sont réalisées collectivement. Accès libre, renseignements auprès de la Fanzinothèque.
  • Maud Modjo : accueillie en résidence par la Fanzinothèque et les Beaux-Arts, l’artiste plasticienne sera aussi présente sur Bruisme et réalisera en live une œuvre durant toute la soirée.

Arnold & Willy buzz brothers (Poitou)
Arnold Courset-Pintout, William Brandy : électronique
Aux commandes d’un dispositif improbable qu’on pourrait croire chiné chez Emmaüs et Toys’R’Us, Arnold & Willy bricolent une espèce de noise électro low-fi aussi ludique que radicale. Ça grouille de sons, ça buzze, ça scratche, ça clashe à tout vent (même celui d’un sax midi en pur plastoc) dans un joyeux foutoir captivant.

The End – apocalyptic rock’n’ free (France)
Heddy Boubaker : basse, synthé analogique
Mathieu Werchowski : violon
Fabien Duscombs : batterie
Si c’est à ça qu’elle doit ressembler, ben vivement la fin ! Une musique de l’instant, jouée comme si ça devait être le dernier, qui oscille entre psychédélisme planant et déferlante sonique. Un son massif mais bourré de détails, une mécanique de précision qui s’emballe, emportée par son élan jusqu’à l’implosion et qui finit par s’éteindre dans un silence assourdissant. Un air de fin du monde qui en ouvre autant d’autres…
Pándi / Prins / Van Bergenbrutal pop-core (Hongrie, Pays-Bas)
Balász Pándi : batterie
Gert-Jan Prins : électronique
Peter Van Bergen : sax
Réunion au sommet entre un sax brutalement free, un batteur marteleur et un pyromane de la table de mixage qui collaborent de longue date avec la crème de l’avant-garde internationale toutes tendances confondues. Forts d’un enregistrement impressionnant fomenté en 2014, ils se retrouvent pour la première fois sur scène et c’est ici que ça se passe ! Une musique sous haute tension, rageuse, définitive, implacable.

LSD – hallucinations collectives (France)                AV2 – TV killers (France)
David Chiesa : contrebasse                                          Clinch, Pierre Pierre Pierre : son, images
Sébastien Perroud : lasers
Voir textes de vendredi

Attention, LSD et AV2 joueront simultanément dans deux espaces différents dont la jauge est limitée, pensez à choisir et à réserver votre séance en début de soirée ! 

Luft – fest-noise (France, Suède)
Erwan Keravec : cornemuse
Mats Gustafsson : sax
La diffusion de ce spectacle a bénéficié du soutien financier de Spectacle vivant en Bretagne
Impressionnants en solo, on ose à peine imaginer ce que peut donner la rencontre de ces deux maîtres de l’impro… Des souffleurs forcenés, capables de vous retourner les tympans et de faire entrer votre cortex en vibration. Des orfèvres de la colonne d’air tour à tour brutalement lyriques ou délicatement radicaux. Architectes inspirés, ils élèvent une cathédrale de sons dans laquelle on s’immerge, le corps tout entier à l’écoute.

Walter Grossdance-floor bancal (Etats-Unis)
Walter Gross : électronique
Essentiellement improvisés, les sets de Walter Gross ouvrent grand les portes de l’électro. Capable de tout mixer, d’enchaîner beats hip-hop crasseux et plages d’ambient, déferlantes noise et vieux blues désossés, il déstructure tout avec une précision diabolique, une science du cut rare. Un pot-pourri sonore étrange, loin des codes du turntablism en vogue.

Dimanche 28 juin – LIEU MULTIPLE – 17h

Belluaire – dompteurs de larsen (France)
Alice Prédour, Djamila Daddi-Addoun : images
Jérôme Noetinger, Anne-Julie Rollet : sons
Que ce soit en son ou en vidéo, le larsen est généralement considéré comme un dysfonctionnement. Chez eux, maîtrisé, domestiqué, il devient l’outil privilégié d’un minutieux travail de dégradation et du passage d’un état sauvage vers un état dompté. Une mise en abîme où l’abstraction devient concrète. À moins que ce ne soit l’inverse… Mais trêve d’exégèse et de verbiage, on peut aussi se contenter de trouver ça beau, sans plus de justification.

Goh Lee Kwang & Julien Ottaviorganic ambient (Malaisie, France)
Goh Lee Kwang, Julien Ottavi : électronique
Et oui, en Malaisie aussi ça expérimente ! Figure majeure de l’art sonore, Goh Lee Kwang y a également créé un label (Herbal) qui enchaîne les perles discographiques. Rare en France, il retrouve ici le médiactiviste Julien Ottavi, aka The Noiser. Entre bruitisme naturaliste et poésie sonique, ils investissent le Planétarium et son système de multi-diffusion qui bouleverse l’espace, pour mieux en faire disparaître la coupole et l’ouvrir sur d’autres mondes sonores encore inouïs.

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