Cette conférence présentera succinctement les avancées scientifiques qui ont été mobilisées par A. Einstein, puis des descriptions simples de la structure et des propriétés mécaniques comme la dureté des solides métalliques. Elle présentera les principes et procédés classiques de durcissement, souvent déjà connus des ouvriers de ce secteur ; enfin Elle présentera quelques nouvelles techniques (laser, faisceaux d’ions, plasmas) qui permettent de produire des surfaces plus dures et plus résistantes avec des propriétés adaptées à leurs conditions d’utilisation. Ces avancées seront notamment illustrées au travers de la nitruration plasma des aciers inoxydables à basse température, rendue possible seulement depuis une dizaine d’année, et qui permet d’augmenter très fortement la dureté et la résistance à l’usure sans perdre le caractère inoxydable de l’acier.
Car les métaux interviennent à tous les niveaux de l’activité industrielle. Passage obligé de toutes les technologies et ils ont marqué l’évolution de l’humanité en intervenant dans un ensemble de filières qui mobilisent des matières premières, de l’énergie et surtout de la technologie. Les techniques de mise en œuvre n’ont pas cessé d’évoluer au cours des âges, l’objectif final demeurant de réaliser des objets présentant de meilleures performances.
Les avancées scientifiques
Ay début du XX° sicèle, en pleine révolution industrielle, un jeune chercheur révolutionne les sciences physiques, que l’on croyait complètes en 1900. Albert Einstein publie successivement deux théories sur la relativité (1905 puis 1915) qui vont déconcerter, non seulement les physiciens, mais aussi monsieur Tout le monde tant elles sont est audacieuse et ésotériques, et encore sans preuves réelles ou alors de nature indirecte.
Les preuves expérimentales étayant progressivement les hypothèses d’Albert Einstein, sa théorie est très largement utilisée. Dans le monde social, l’idée que l’imagination dépasse le savoir sera associée à ce savant, pied de nez à tout sur place trop conservateur. De nombreuses applications technologiques découlent de ce qui est devenu un modèle de référence : imposantes machines industrielles utilisant le laser technologie de positionnement comme le GPS ou encore d’autres, permettant de mieux comprendre les aciers, alliages et autres matériaux modernes.
Les nouvelles techniques
Grâce à cette meilleure connaissance de la matière, on peut ainsi aujourd’hui ajouter aux pièces métalliques de meilleures propriétés en fonction de leur usage futur :
- dureté
- résistance à l’usure,
- légèreté,…
Dans les technologies modernes, les surfaces des pièces métalliques jouent un rôle très important car elles sont en contact et donc soumises à des sollicitations mécaniques voire à des environnements agressifs. Il est donc nécessaire d’augmenter la résistance à l’usure ou à la corrosion en modifiant simplement la surface du matériau.
Les évolutions induites dans le monde ouvrier
Crée par Hispano Suiza, devenue Snecma Chatellerault aujourd’hui, l’ancienne Sochata prenait en charge l’entretien (Révision et réparation) des moteurs d’avion. C’est dans cette activité qu’on peut observer quelques aspects significatifs de l’évolution du travail des ouvriers entre le lancement de l’activité (1966) et aujourd’hui.
A l’ouverture de l’usine, les métiers d’ajusteur et de chaudronnier étaient, en dehors des monteurs, les plus représentés. Trente ans après, ils ont disparus : l’évolution des techniques de fabrication ne nécessite plus ce type de compétence.
Jusque dans les années 1975 -1980, les moteurs rentraient entiers pour subir les révisions ou recevoir des réparations ; Ils étaient entièrement démontés et chaque pièce était examinée par des contrôleurs. Lorsque les critères d’acceptation étaient dépassés, elles étaient le plus souvent rebutées et non réparées.
Aujourd’hui la conception modulaire des moteurs et les moyens modernes d’investigation sur avion font que quels le module concerné par un défaut ou une limite de vie rentre en usine. Le coût actuel des pièces impose, par ailleurs de les réparer et non plu de les mettre au rebut. Les moyens de réparation ont ainsi été développés pour redonner aux éléments défectueux une espérance de vie identique à celle d’une pièce neuve. Ceci pour un coût variant entre 2 et 30 % du prix de celle-ci.
C’est une véritable révolution : dans les métiers, dans la formation d’experts, par de nouvelle techniques de traitement de surface imposant des revêtements protecteurs, grâce notamment au brasage-diffusion permettant le sauvetage des pièces criquées après désoxydation dans des fours à vapeurs d’acide fluorhydrique… entre autres innovations.
Les techniciens de bureaux d’étude eux aussi, ont dus être formés aux nouvelles technologies tandis que de nouvelles forme de communication devaient être établies avec les ateliers : Dessins et consignes sont informatisées et le « papier » a disparu.
Cette conférence sera assurée par les interventions successives de :
- Michel Royer, Société des sciences de Châtellerault,
- Jean Paul Rivière, Professeur à l’université de Poitiers,
- Jacques Vilnat, Association des anciens se Snecma Service pour la sauvegarde des moteurs d’avion (AASSMA),
- Gérard Bourreau, Ingénieur retraité.