Pierre Bastien – Performance surréaliste, dadaïste et poétique
Le dispositif musical de Pierre Bastien, articulé autour d’instruments traditionnels, de moteurs, d’objets et de papier, est à la croisée de la musique savante et populaire. Savante car son territoire est d’abord un territoire littéraire, nourri de surréalisme et de toute une littérature, qui opère à sa façon un renversement du réel. Populaire également, car les airs instrumentaux qui s’y déroulent, les espaces poétiques ainsi ouverts, touchent à la part d’enfance et à l’émerveillement.
Pierre Bastien, compositeur mécanique et « musicien-scientifique fou », est admiré par des célébrités comme Dominique A ou Pascal Comelade. Il a collaboré avec divers artistes tels Pierrick Sorin, Robert Wyatt, Aphex Twin ou Issey Mikaye. À la fois savant et populaire, nourri autant du surréalisme que des jouets du grenier, l’univers de ce « compositeur mécanique », éternel inventeur d’instruments touche, après quarante ans de carrière, toujours en plein cœur.
Dans le cadre des 25 ans du planétarium, du 27 mai au 3 juin 2017.
2017 SHOWS AND EXHIBITIONS OF PIERRE BASTIEN
20/01/2017 FR Limoges – Rencontres de la forme courte (Quiet motors)
11/02/2017 ES Barcelona – Convent Sant Agusti (Novia 391 w/ Eduard Altaba + Aldo Aramba)
18/03/2017 FR Fontevraud – Abbaye (Motus w/ Emmanuelle Parrenin)
25/03/2017 FR Bourgoin-Jaillieu – Festival Electrochoc / Les Abattoirs (Installation “Mecanoid” > 26.03)
26/03/2017 FR Bourgoin-Jaillieu – Festival Electrochoc / Les Abattoirs (Quiet motors)
06/04/2017 FR Angers – Musée d’Angers (Quiet motors)
18/05/2017 CN Shenzhen – Tomorrow festival / B10 (Quiet motors)
“La première fois que j’ai entendu Pierre Bastien, j’aimais les musiques ethniques, mais je ne le savais pas ; j’aimais le jazz, mais je ne le savais pas ; j’aimais le sampling, mais je ne le savais pas. Un jour, j’ai découvert tout ça, et j’ai compris pourquoi sa musique m’avait impressionné, d’emblée.” – Dominique A.
“Pierre Bastien fait de la très grande musique avec de très petites machines” – Gilles Tordjman
« Une musique délicate et hypnotique aux allures de songes éveillés » – Philippe Robert
Discrétion : c’est le premier mot qui vient pour Pierre Bastien, pourtant actif sur la scène musicale française et internationale depuis plus de 40 ans. Depuis l’improvisation libre et la scène jazz inventive jusqu’aux cercles électroniques, Pierre Bastien est un musicien et un artiste dont la grille créative unique le laisse libre, à la lisière des scènes.
De son jeu de basse obstiné dans le mythique « Rock’n’Roll Station » avec Jac Berrocal et Vince Taylor au Bel Canto Orchestra de Pascal Comelade dont il fera partie dès les débuts, les collaborations de Pierre Bastien avec tout un cercle d’artistes singuliers ont été nombreuses au fil des années, l’amenant notamment à travailler avec Pierrick Sorin, Aphex Twin (qui publiera trois de ses albums sur son label Rephlex), Robert Wyatt et Issey Mikaye.
Le dispositif musical de Pierre Bastien, articulé autour d’instruments traditionnels, de moteurs, d’objets et de papier, est à la croisée de le musique savante et populaire. Savante car le territoire de Pierre Bastien est d’abord un territoire littéraire, nourri de surréalisme et de toute une littérature qui, d’André Breton à Raymond Roussel, des poèmes dessinés de Francis Picabia aux pays imaginaires d’Henri Michaux, opère à sa façon un renversement du réel. Mais populaire, également, car les airs instrumentaux qui s’y déroulent, les espaces poétiques ainsi ouverts, touchent à la part d’enfance, à l’émerveillement, des musiques traditionnelles africaines au jazz primitif de Joe King Oliver, en passant par les gestes musicaux d’artistes comme Moondog, singuliers et outsiders.
Organisés autour de machineries, miniatures et fragiles, mais aussi d’ombres, d’images et de superpositions, les concerts et installations de Pierre Bastien ouvrent un espace de visualisation, qui existe autant sur scène que sous nos paupières : flûtes d’outre-tombe, mains sans têtes, femmes musiciennes, boucles et bulles d’eau jouées à la trompette forment alors une matrice d’où s’éveille une singulière magie, celle des minuscules instants qui transforment certains concerts en grands moments.