Le Lieu multiple a le bonheur de vous annoncer la reprise de ses activités culturelles à partir du 6 juillet.
Un retour de terre inconnue:
Après une fermeture arrivée de manière abrupte le 16 mars où annulations, reports, informations, réorganisation des agendas on fait perdre le sens du prévisible et de l’organisé pour nous amener tous vers une nouvelle terre inconnue. De longues semaines de confinement où chacun à développé ses stratégies de réorganisation, de besoin de créativité, de besoin de retour sur soi-même, de besoin de retrouver, de rencontrer l’autre, voire de survie pour celles et ceux qui ont subi de la manière la plus dure cette étrange période dont on ne sait toujours pas quels vont être les effets pour les mois et années à venir.
Pour l’ équipe du Lieu multiple ont émergé rapidement des envies, certes un peu foutraques au début, de créer de nouvelles pistes en relation avec les réseaux actifs en modes participatifs, contributifs et de débrouillardise avec l’usage des cordons ombilicaux numériques de visio qui nous ont permis de garder le contact dans ce contexte restrictif : une webradio pour les sciences et la culture, un projet de festival web en forme d’expérimentation, une application pour la création sonore d’appartement, un projet d’installation lumineuse avec l’artiste Véronique Béland en hommage aux personnels de santé, sans oublier la perspective d’un retour à des activités d’accueil qui puisse permettre de continuer à faire le lien entre les artistes et les publics, le tout au sein d’un centre de culture scientifique.
Avec toujours comme interrogation : qu’est-ce qui va réellement changer/évoluer? , quelles sont les nouvelles pistes que nous allons prendre après cette crise sanitaire qui sera suivie d’une crise économique et sociale très difficile? Autant de questions débattues et rebattues pendant la période de confinement mais qui semblent trouver quelques réponses dans cette zone grise de déconfinement hybride. Finalement pas grand chose n’a changé. Les mêmes idéologies, les mêmes concepts, les mêmes préceptes qui reviennent à la charge sans pitié et sans l’ombre d’un doute.
Restera-t-il du coup quelques interstices pour des organisations et des pensées alternatives qui puissent participer et procéder à un réenchantement du monde ? C’est ce que nous essayons modestement de faire avec tant d’autres, afin de pouvoir proposer ces petits espaces temps , ces micro-multivers, où l’imaginaire partagé trouve encore sa place.
Ce sont les raisons pour lesquelles nous sommes particulièrement heureux de relancer ces processus d’accueil au service des artistes, des créateurs de tous bords, sans oublier les publics qui y trouveront du plaisir et de l’envie pour ajouter un peu de couleur dans un monde envahi par un brouillard de plus en plus persistant.
Rendez vous de juillet au Lieu multiple.
Du 6 au 10 juillet
Résidence de création « corps mécanique »
Spectacle musical pour orchestre électro-mécanique au Lieu multiple de Florent Colautti.
Les corps mécaniques est un projet de spectacle musical et sculptural tendant à la fois vers l’ensemble mécanique et l’orchestre d’objet. Il organise et associe diverses propriétés instrumentales et sonores pour proposer un registre musical large et diversifié, aux couleurs, timbres et expressivités nuancées.
Influencés par la tradition tout autant que par une démarche contemporaine, les corps mécaniques veut déployer une narration musicale et poétique en proposant une expérience sonore à la fois expressive et sensitive, un environnement qui colonise l’espace de textures tout à la fois concrètes et abstraites.
Dans un rapport à la matière, une scénographie et mise en lumière accompagnent et invitent à pénétrer dans ce tableau sonore.
Coproduction: Fées d’hiver (05200 Crevoux), L’association accès)s( cultures électroniques (64 Billière), La Centrifugeuse (64 PAu), L’association Corps électriques (75 Paris), Lieu multiple (86)
Du 9 au 19 juillet de 23h à 23h20
« Retrouver le nord » de Véronique Béland
Installation lumineuse sur le toit de l’EMF en hommage au personnel du CHU de Poitiers (8000 salariés) et à tous les soignants. Sur le toit de l’Espace Mendès-France, Poitiers
vernissage le 9 juillet
Une lampe de phare est surmontée d’un faisceau laser pointant en direction de l’étoile Polaire ; une manière métaphorique d’appeler l’humanité à retrouver ses repères, à se réorienter collectivement dans des valeurs plus justes, loin des politiques qui vont à l’encontre du bien commun. Chaque soir, pendant une durée définie, la lumière du phare émet des signaux codés en morse, qui correspondent à des messages collectés auprès des soignants et du personnel hospitaliers : une façon de leur rendre hommage en leur offrant la parole, puisque leurs revendications et leurs cris d’alarme « d’avant-Covid » ont longtemps été ignorés. L’usage du morse lumineux, un langage international utilisé principalement en cas de détresse, vise à souligner l’urgence de la situation, la nécessité de leur donner enfin les moyens nécessaires pour faire leur travail.
Du 20 au 24 juillet résidence de création artistique Projet // Aquarius 1873_2073 // avec Damien Skoracki (son) et Marie Girard-Chauvel (art visuel)
// Aquarius 1873_2073 // est le fruit de la collaboration entre la scénographe plasticienne Marie Girard Chauvel et le musicien Helio Polar Thing (damien Skoracki). Ensemble, ils vont créer des organismes vivants, autonomes, dotés de capacités de communication. L’installation prendra la forme d’une sculpture monumentale textile, musicale et lumineuse qui représentera en 2073, un groupe de Radiolaires, habituellement invisibles. Plusieurs petits synthétiseurs modulaires éclatés dans l’espace nous transmettront le langage de ces créatures sous marines luminescentes. Le dispositif engendrera un écosystème sonore en constante évolution, en interaction totale et dynamique avec les lumières en mouvements, les variations des œuvres plastiques… Tel un rituel initiatique, le public expérimentera une rencontre immersive tri dimensionnelle et pluri sensorielle au cœur d’une nature lointaine et poétique qui nous inviterait à s’inspirer d’elle pour nous protéger de nous même.