Une méditation sur la conquête de l’espace, les mises à feu qui ne vont nulle part, le rêve d’Icare encapsulé par les russes et les américains, le visage des cosmonautes déformé par l’accélération, la catastrophe imminente…Artavazd Pelechian, réalisateur du documentaire Notre siècle, procède à la mise en orbite d’un corps désorienté, pris dans la turbulence de la matière. Ce cinéma du réel est porté par une musique instrumental, électrique, électronique et numérique jouée par deux artistes poitevins, Yohan Landry et Damien Skoracki. Les musiciens jouent, bouclent, triturent, accompagnent, imitent le réel, l’enregistrent…
http://www.myspace.com/506021368
Entrée libre, réservation conseillée à l’Espace Mendès France 0549503308
Un partenariat Lieu multiple avec Jazz à Poitiers et le cinéma Le Dietrich
La résidence et la diffusion de Notre siècle bénéficie de l’aide de la Région Poitou-Charentes – dispositif création et résidence spectacle vivant / Service culture“vivre ensemble”
Notre Siècle 1982 (Nach Vek), film en 35 mm, Noir et blanc, 50 mn.
Image : O. Savin, L. Porossian, R. Voronov, A. Choumilov – Son : O. Polissonov – Montage : Aida Galstian – Rédacteur : A. Aroustamian – Production : Studio Erevan.
Toujours des processions, à la gloire de » notre siècle « , toujours cette impression d’une menace qui ne se dit pas, d’une rumeur qui se manifeste, mais ne s’incarne pas ; notre siècle, on ne l’oubliera pas, c’est le siècle des conquêtes et des génocides, le siècle de toutes les vanités aussi : les hommes vont y faire l’épreuve de toutes leurs prétentions. Ils lutteront contre les déterminismes de la nature, fabriqueront leur légende à coup de travestissements, de protocoles intimidants, d’audaces et d’entêtements, pour ne laisser en guise de témoignage que quelques images qui redisent, inlassablement, l’absurdité de cette vocation instinctive et totalitaire à la colonisation et à l’occupation des mondes.
» Longue méditation sur la conquête de l’espace, les mises à feu qui ne vont nulle part, le rêve d’Icare encapsulé par les Russes et les Américains, le visage défait par l’apesanteur des cosmonautes accélérés, la catastrophe qui n’en finit pas de venir. » (Serge Daney, Libération, 11 août 1983)