Conférence de Pierre Papon, professeur émérite à l’École de physique et chimie de Paris (ESPCI), président d’honneur de l’Observatoire des sciences et techniques, ancien directeur général du CNRS. Cette conférence est organisée dans le cadre du quatorzième festival « Voix publiques » du 21 au 28 mars 2015 ayant pour thème « Et demain en… quête ! ».
L’énergie est, aujourd’hui plus que jamais, un problème mondial car la planète est soumise à de nombreuses contraintes qui l’obligent à faire des choix pour entreprendre une « transition énergétique » qui a été l’objet d’une loi en France en 2014. Après un bref rappel des tendances récentes de la consommation d’énergie dans le monde et en France, nous mettrons en évidence les contraintes fortes qui pèsent sur la consommation d’énergie – le réchauffement climatique, l’épuisement de certaines ressources, le développement des pays du Sud – ainsi que leurs implications : économies d’énergie, diminution du recours aux énergies fossiles, développement des énergies renouvelables, etc. (des objectifs inscrits dans la loi). Ceci nous conduira à nous interroger : des « ruptures » scientifiques et techniques pourraient-elles modifier le « mix énergétique » ? L’histoire montre, en effet, qu’à plusieurs reprises des découvertes et des innovations majeures (l’exploitation de la force motrice de la vapeur, la fission nucléaire, etc.) ont permis l’émergence de nouvelles filières qui ont eu un impact économique et social considérable. Nous ferons de la prospective pour tenter d’identifier quelques voies de ruptures possibles qui permettraient des avancées (dans le domaine des énergies renouvelables notamment). Nous soulignerons, enfin, que ces ruptures demanderont du temps (c’est le rôle de la recherche) et des investissements importants.
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