Arpeggios électroniques ascendants.
Happée en un instant par les myriades de possibilités soniques et oniriques offertes par les vieux modulaires (notamment le Buchla Easel, cher à son compatriote Charles Cohen), Kaitlyn Aurelia Smith s’est réinventée en novo laborantine surfeuse de sinusoïdes, sans rien renier pourtant de ses amours bucoliques : la première des influences qu’elle cite est la nature luxuriante d’Orcas, plus grande île de l’archipel de San Juan au nord de Seattle où elle a passé son enfance. Elle pratique une musique synthétique à la fois rêveuse et très rigoureuse, extatique et intense, sûre de ses effets et très spontanée.