Conférence de Guillaume Daver, maître de conférences, laboratoire PALEVOPRIM, université de Poitiers.
Le nombre de découverte pour la période comprise entre 4 et 2 Ma, s’est particulièrement intensifié ces dernières années tant d’un point de vue paléoanthropologique (ex. nouvelles formes d’australopithèques, plus anciens représentants du genre Homo, Homo naledi) qu’archéologique (ex. Lomekwi au Kenya). Paradoxalement, nos interrogations concernant les modalités évolutives de nos plus proches parents à savoir, les gorilles et les chimpanzés, restent, pour la plupart, sans réponse. Au cours de ces 10 dernières années, seuls quelques travaux paléontologiques, notamment en Afrique orientale, ont permis d’établir de nouveaux jalons sans autoriser l’édification de scénarios évolutifs clairement établis. Il est donc clair que la découverte de nouveaux fossiles attribuable à des formes archaïques de gorilles et de chimpanzés constitue désormais l’un des défis majeurs de ces prochaines années en paléoanthropologie.