Film de Jean-Pierre Mirouze – 2004 – 26 minutes – producteurs Flight Movie, CNRS Images.
Intervention de Jean-Pierre Gazeau, ingénieur de recherches, et Saïd Zeghloul, professeur, laboratoire de mécanique des solides, université de Poitiers/CNRS.
De nombreuses personnes sont plus ou moins lourdement handicapées à la suite de traumatismes. La science s’efforce aujourd’hui de mettre au point des solutions pour que ces hommes et ces femmes retrouvent un maximum d’autonomie.
Des logiciels de reconnaissance vocale permettent de commander un ordinateur par la parole. Et si la parole fait défaut, d’autres solutions existent. De simples mouvements de la tête permettent d’orienter un rayon lumineux qui interagit avec un clavier virtuel sur l’écran de l’ordinateur.
Des robots peuvent aider les handicapés en leur permettant de manipuler des objets.
René Farcy, chercheur au CNRS, travaille sur un dispositif qui peut faciliter les déplacements des non-voyants. Un boîtier émet un rayon laser qui détecte les obstacles. Une information tactile ou auditive, modulée selon la distance de l’obstacle, est transmise à l’aveugle et lui donne une idée du paysage qui l’environne.
Les blessés médullaires ne peuvent plus commander leurs jambes car la rupture de la moelle épinière interrompt le flux nerveux. Des électrodes implantées dans les nerfs qui commandent les muscles des jambes et des cuisses sont reliées à un boîtier électronique commandé par le blessé. La conception d’un dispositif efficace suppose une coopération entre spécialistes des neurosciences et spécialiste des robots bipèdes.
La solution ultime sera bien sûr la commande directe à partir de la pensée. Des expérimentations ont lieu pour piloter un petit robot directement à partir de l’activité électrique du cerveau, captée par des électrodes non-invasives.
Toutes ces possibilités de limiter les handicaps ne règlent pas obligatoirement les problèmes psychologiques et humains. Parallèlement aux recherches, le film nous montre le travail quotidien des médecins et des infirmiers au service de rééducation de l’Hôpital Henri Poincaré à Garches.