Conférence de Jean-Renaud Boisserie, paléontologue, laboratoire Palevoprim – CNRS, université de Poitiers ; Guillaume Daver et Franck Guy, paléoanthropologues, Palevoprim – CNRS, université de Poitiers.
L’acquisition de la bipédie est considérée comme une étape déterminante de l’évolution humaine. Néanmoins, ses modalités et son âge ne font pas consensus, notamment par manque de restes fossiles. L’étude menée de trois os des membres du plus ancien représentant de l’humanité connu actuellement, Sahelanthropus tchadensis, renforce l’idée d’une bipédie très précoce dans notre histoire, en association à d’autres modes de locomotion. L’observation de différents types de bipédie et de différentes utilisations de la bipédie chez les humains pose la question d’une définition de l’humanité axée sur ce critère. Des humains non-bipèdes dans le registre fossile : pourquoi pas ? Ces travaux s’inscrivent dans un partenariat étroit entre les universités de Poitiers, de N’Djamena et le Centre national de recherche pour le développement au Tchad.
Dans le cadre des Amphis du savoir, en partenariat avec l’UFR Sciences fondamentales et appliquées de l’université de Poitiers.