Guillaume Lecointre,
Professeur au Muséum national d’histoire naturelle, directeur du département « Systématique et évolution » du MNHN, directeur de l’école doctorale « Sciences de la nature et de l’homme », chef d’équipe dans l’unité du CNRS 7138 « Systématique, adaptation, évolution ».
Face aux résurgences des créationnismes dans les sociétés occidentales et l’écho que ceux-ci rencontrent dans les media, il faut aider le citoyen à identifier ce qui est en jeu. Les créationnismes sont multiples, et certains entendent faire intrusion en science. Il faut alors expliquer au citoyen en quoi le créationnisme « scientifique » ne vient pas du monde des sciences mais d’un travail idéologique de forces politiques sur les sciences et l’éducation publics. Le créationnisme a encore moins à faire avec les méthodes scientifiques : on peut facilement montrer en quoi un créationnisme « scientifique » ne peut pas être scientifique dans sa démarche. Pour cela, il faut examiner le périmètre des sciences, c’est-à-dire ce qui fait qu’une méthode de travail est scientifique (ou pas).