Conférence de Matthieu Husson, équipe EA4116 « Savoirs et pratiques du Moyen Âge à l’époque moderne » (EPHE), école pratique des hautes études, Paris.
Les études sur les différentes formes d’empirisme développées par les sciences médiévales sont nombreuses. De la monographie sur un auteur particulier jusqu’à la vaste synthèse, en passant par des études sur l’instrumentation d’une discipline ou le vocabulaire employé pour décrire les expériences et observations, ces travaux ont formé l’image de sciences médiévales qui certes ne disposaient pas de méthodes expérimentales stricto sensu mais possédaient toute une gamme de moyens d’accès à la réalité sensible allant, dans un vocabulaire moderne, de la simple observation quotidienne jusqu’à la mise en place de dispositifs complexes de mesures.
Les quelques réflexions que nous présenterons sont fondées sur l’étude de textes optiques, astronomiques et musicaux du début du XIVe siècle. Nous souhaitons mettre en lumière les spécificités de chacune de ces trois disciplines dans leurs utilisations de ces différents moyens d’accès à la réalité sensible en les rapportant d’une part au contexte épistémologique de l’époque et d’autre part au type différents de « réalités » qu’elles ont à étudier.
En partenariat avec le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale de l’université de Poitiers, UMR 6223, CNRS.
Enregistrement :