Table ronde avec Bernadette Aubert, maîtresse de conférences émérite en droit pénal international, université de Poitiers ; Michel Massé, professeur retraité en droit pénal international, université de Poitiers et membre du conseil scientifique de la Maison d’Izieu, et Éric Kocher-Marboeuf, maître de conférences en histoire contemporaine, université de Poitiers.
Animée par Guillaume Bourgeois, maître de conférences en histoire contemporaine, université de Poitiers.
Dans le cadre du 80e anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, l’association Mémoire & Vérité, en partenariat avec l’Espace Mendès France, poursuit son travail de mémoire en organisant une table ronde autour du procès de Nuremberg. Comment juger des actes dont l’atrocité dépasse l’entendement humain ?
Le 20 novembre 1945, six mois après la capitulation de l’Allemagne nazie, s’ouvre le procès de Nuremberg. L’objectif premier du Tribunal militaire international est alors de juger et punir les grands criminels de guerre des pays de l’Axe. Pour ce faire, les Alliés ont élaboré une justice pénale internationale sans précédent dans l’Histoire, dont l’héritage résonne encore aujourd’hui.
Voulant un procès pour l’histoire et la mémoire, le procureur en chef Robert Jackson fait par ailleurs filmer la plupart des audiences, des archives audiovisuelles qui n’ont rien perdu de leur puissance.
Quel regard porte-on aujourd’hui sur ce procès unique en son genre, mais également sur les onze autres qui se sont tenus à Nuremberg jusqu’en 1949 ? Était-ce le droit d’un moment, ou le moment du droit ? Une justice des vainqueurs ou une victoire de la justice ?
Par-delà ces aspects, ces procès invitent à réfléchir à la responsabilité et à la dignité humaines, face aux preuves accablantes des atrocités commises par le régime nazi.
Coorganisé avec l’association Mémoire et Vérité.
