Gilles Deleuze, une philosophie vitaliste

mardi 19 février 2013

Conférence de François Dosse, professeur des universités, université Paris XII-Créteil et Institut d’études politiques de Paris.

Pour Gilles Deleuze (1925-1995), « la philosophie est l’art de former, d’inventer, de fabriquer des concepts ». Et, de fait, c’est ce qu’il n’a cessé de faire comme en témoigne la diversité de son œuvre : non seulement lecteur très particulier des grands auteurs comme Hume, Kant, Bergson, Spinoza, Leibniz, mais aussi penseur du cinéma, des œuvres littéraires et des œuvres d’art, du politique et de la psychanalyse. Une partie de ses œuvres présente la particularité d’être écrite avec Félix Guattari, avec qui il pensera une nouvelle conception du désir dans l’Anti-Oedipe (1972), non plus comme manque, mais comme producteur de réalité. Penseur du désir, de la réalité, des puissances politiques et autres, de l’image (picturale et cinématographique), Deleuze se montre un créateur de concepts inépuisables et surtout un penseur vitaliste à partir d’une triade privilégiée constituée par Bergson, Nietzsche et Spinoza. Il aura surtout, grâce à un agencement d’écriture très singulier avec le psychanalyste Félix Guattari, réussi à concevoir des concepts pour penser le XXIe siècle.

Cycle de conférences « les Amphis des lettres au présent » organisé en partenariat avec l’UFR Lettres et langues de l’université de Poitiers, sous la direction scientifique de Stéphane Bikialo, maître de conférences en Langue et littérature françaises et de Anne-Cécile Guilbard, maître de conférences en Littérature française et esthétique, université de Poitiers.

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