dimanche |
19 |
Juil |
2020 |
Accès libre.
Visible sur le toit de l’Espace Mendès France de 23h à 23h20.
Installation lumineuse extérieure en hommage au personnel soignant.
Une lampe de phare est surmontée d’un faisceau laser pointant en direction de l’étoile Polaire ; une manière métaphorique d’appeler l’humanité à retrouver ses repères, à se réorienter collectivement dans des valeurs plus justes. Chaque soir, pendant une durée définie, la lumière du phare émet des signaux codés en morse, qui correspondent à des messages collectés auprès des soignants et du personnel hospitalier : une façon de leur rendre hommage en leur offrant la parole : une parole créatrice et remarquable. L’usage du morse lumineux, un langage international utilisé principalement en cas de détresse, vise à souligner l’urgence de la situation, la nécessité d’une prise de conscience collective.
La lumière du phare émettra des signaux codés en langage morse qui utilise le « point » et le « trait » comme support. Ainsi le mot bonjour s’écrit ainsi : −··· −−− −· ·−−− −−− ··− ·−·
Les pulsations du signal viendront des messages collectés auprès des soignants et des personnels hospitaliers : une façon de leur rendre hommage en leur donnant la parole et en faisant de cette expression une création artistique.L’usage du morse lumineux, un langage international utilisé principalement en cas de détresse, vise à souligner l’urgence de la situation actuelle.
Une production de l’Espace Mendès France mise en œuvre par le Lieu multiple, avec la participation du CHU et le soutien de Grand Poitiers, de la Nouvelle-Aquitaine et de la Casden.
Programmation morse : Alain Chautard
Accès libre. Visible sur le toit de l’Espace Mendès France de 23h à 23h20.
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Informations sur l’installation et les messages diffusés
Messages diffusés
Rien ne se perd, mais tout s’égare ! Il faut retrouver notre chemin. Aidons-nous ! Nous avons besoin de moyens humains pour soigner de l’humain. Stoppons la logique financière ! Envoyé au front sans arme. Je me suis dit n’essaie pas, fais-le. Il y a eu la peur et le stress. Le stress. Le stress. Le stress, tellement de stress, les questionnements, la fatigue, l’angoisse. Pire : l’abstinence sexuelle !!! Il y a eu aussi la solidarité, l’union. Le soutien, les applaudissements. L’organisation, l’unité. L’accompagnement et l’adaptation. Le virus nous met à l’épreuve, mais je compte bien continuer à me battre. Nous avons notre conscience professionnelle même si nous avons peur, mais nous devons être là pour nos bénéficiaires qui sont essentiellement des personnes âgées et en ce moment, ils ont plus que jamais besoin de nous. Les résidents devaient se sentir tellement seuls ces derniers mois, cette pensée m’attriste terriblement. J’ai dépassé mon seuil de tolérance… C’était plus difficile d’accompagner dans la mort. Les soignants sont habitués à accompagner les patients en fin de vie, mais pas de façon aussi brutale. Nous réclamons des moyens humains, du personnel vraiment formé pour prendre en charge les personnes âgées dans la dignité. Depuis des années, nous réclamons une augmentation des effectifs et du personnel formé et ce dont j’ai peur, c’est que l’on nous endorme avec ce Ségur et que l’on remette le couvercle sur la prise en charge digne des résidents.
En mars des héros, en juin des zéros. La crise a plus que montré le drame du manque de moyens de l’hôpital public. Les personnels n’ont pas oublié par quoi ils sont passés, ce à quoi ils ont dû faire face. Il a fallu accueillir les malades souvent en ne disposant pas des protections sanitaires et dans des services manquant de lits, d’effectifs, de matériel. Les personnels n’ont pas compté leurs heures, ils ont fait fi de leur fatigue et maintenant ils demandent des comptes et rappellent des revendications qu’ils ont d’ailleurs déjà scandées depuis plus d’un an, mais à l’époque, sans être entendus ou si peu. Qu’est-ce que le gouvernement attend ? Il faut revoir toutes les conditions de travail dans les hôpitaux, on se bagarre pour cela depuis la nuit des temps. On a été laissés seuls sans masques, sans équipement. Il y a eu des milliers de morts dans nos établissements et pour le moment, tout ce qu’on a obtenu ce sont des massages pour nous relaxer. On a du mal à faire grève, car nous sommes réquisitionnés et on souhaite en général surtout rester auprès des malades donc notre parole a du mal à exister, mais ici le message des soignants en défense de l’hôpital s’affiche dans l’espace public, merci ! Merci de nous donner cet espace de parole symbolique qui nous permet d’ajouter de la poésie et de l’humanité dans un monde qui en manque cruellement. SVP, n’oubliez pas que le virus circule toujours ! La pandémie est réelle, que vous connaissiez ou pas quelqu’un qui a été malade !
Toutes les dates
- 9 juin 2020 -> 19 juin 2020
- 15 juillet 2020
- 23 h 00 -> 23 h 30
- 16 juillet 2020
- 23 h 00 -> 23 h 30
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- 19 juillet 2020
- 23 h 00 -> 23 h 30