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Comment le néolibéralisme transforme la connaissance

jeudi 22 janvier 2015

Conférence de Christian Laval, professeur de sociologie, université Paris Ouest-Nanterre la Défense, membre du Sophiapol, du Groupe d’études Question Marx et du Centre Bentham, chercheur associé, Institut de recherches de la Fédération syndicale unitaire, membre du conseil scientifique d’ATTAC.

Nous sommes confrontés à un remaniement fondamental dans la conception de la connaissance comme dans la manière d’en organiser la création et la diffusion. La logique néolibérale qui préside actuellement aux transformations de l’école, de l’université et de la recherche est essentiellement économique. La connaissance est regardée comme un bien économique rare, qui a un coût et un rendement individuel et social mesurable. Dans ce qu’on appelle « l’économie de la connaissance », la connaissance doit être au service de la compétitivité des économies et des entreprises. Et si la connaissance est un bien économique, l’école et la recherche doivent devenir elles-mêmes des entreprises obéissant aux valeurs et aux principes du « management de la performance ». Enfin, si la connaissance est définie comme un bien économique, les bénéficiaires individuels devraient en être les premiers financeurs, du moins à hauteur du bénéfice qu’ils en retirent.
On se demandera, avec le recul dont on dispose sur l’avancement de ce modèle, quelles sont les conséquences à en attendre sur la recherche et sur l’enseignement. On proposera quelques pistes de réflexion en faveur d’un modèle alternatif qui, selon nous, s’impose.

Dans le cadre du cycle « Les amphis des lettres au présent », organisé en partenariat avec l’UFR Lettres et langues de l’université de Poitiers, sous la direction scientifique de Stéphane Bikialo, maître de conférences en langue et littérature françaises et Martin Rass, maître de conférences en civilisation et histoire des idées allemandes, université de Poitiers.

 

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