Table ronde avec Clément Gilbert, chercheur CNRS, laboratoire Évolution, génomes, comportement, écologie (EGCE), université Paris Saclay, et Julien Prieur, docteur en droit de l’environnement, formateur et consultant auprès de l’ONU.
Le génome, c’est-à-dire l’ensemble des gènes d’un organisme, est souvent perçu comme une structure immuable, un livre dictant la vie biologique. Il est en réalité sujet à de nombreux remaniements, pouvant être en premier lieu d’origine naturelle, tels que les mutations génétiques et les transferts de matériel génétique entre différentes espèces – comme peut le faire un virus avec son hôte.
Mais le génome peut également être modifié par la main de l’être humain. Ces dernières années, le développement de la technique de CRISPR-CAS9, les « ciseaux moléculaires », a ainsi démultiplié les possibilités d’édition génétique.
Qu’ont en commun ces différentes sources de remaniement du génome ? Quelle législation encadre le partage et la modification des données génétiques ? Et quels questionnements éthiques soulèvent ces nouvelles pratiques de remodelage du vivant ?
Dans le cadre du cycle de conférences « Mutations du monde », en partenariat avec l’université de Poitiers. Sous la direction scientifique de Régis Barraud, maître de conférences en géographie, laboratoire Mimmoc ; Nicolas Bech, maître de conférences en biologie, laboratoire Écologie et biologie des interactions ; Philippe Venier, maître de conférences en géographie, laboratoire Migrinter – CNRS.