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En finir avec les idées reçues à propos des hormones

jeudi 24 novembre 2022

Gratuit. Tous publics. Inscription conseillée.

Conférence de Catherine Vidal, neurobiologiste, directrice de recherche honoraire à l’Institut Pasteur de Paris, co-fondatrice du réseau international de recherches sur le cerveau et le genre « NeuroGenderings ».
Elle est membre du Comité d’Ethique de l’Inserm et du Haut Conseil à l’Egalité, auteure du rapport de la commission Santé du HCE : « Prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner : un enjeu de santé publique ».

Livres récents:  Nos cerveaux resteront-ils humains ? Le Pommier ; Nos cerveaux, tous pareils, tous différents, Belin ; Cerveau, sexe et pouvoir (avec D.Browaeys), Belin ; Femmes et santé : encore une affaire d’hommes ? (avec M. Salle), Belin.


Avec les avancées des neurosciences, le cerveau est devenu une référence majeure pour décrire l’être humain dans sa subjectivité, ses actions, sa vie privée et sociale. La « biologisation » de nos comportements est omniprésente dans l’espace public. L’action des hormones sur le cerveau est régulièrement invoquée pour expliquer la vie amoureuse, les rencontres, les liens sociaux, les conflits, etc. Ainsi l’hormone dénommée ocytocine serait responsable du coup de foudre, de la fidélité, de l’instinct maternel. Quand à la testostérone, son action justifierait l’appétit sexuel et l’agressivité des hommes…

La réalité scientifique est toute autre. Le cerveau n’est pas une machine neuronale programmée par les hormones. Au contraire, l’être humain est doté d’un cortex cérébral unique en son genre qui lui confère la liberté de choix dans ses actions et ses comportements. La découverte de la « plasticité cérébrale » apporte un éclairage fondamental sur les processus de construction sociale et culturelle des identités de genre. Dans le contexte actuel où les études de genre sont régulièrement attaquées, il est crucial que les biologistes s’engagent aux cotés des sciences humaines et sociales pour remettre en cause les fausses évidences qui voudraient que l’ordre social soit le reflet d’un ordre biologique, dédouanant ainsi à bon compte le sexisme, l’homo- et la transphobie.

Dans le cadre des Menstrueuses.

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