Conférence avec Daniel Justens, professeur à la Haute Ecole Ferrer de Bruxelles, directeur de l’IREM de Bruxelles et responsable de l’UER mathématiques appliquées.
Les rapports entre la (ou les) divinité(s) et la pratique de la mathématique sont plus étroits qu’il n’y paraît à première vue tout en se révélant fondamentalement différents des rapports communément observés entre la foi et les autres sciences.
Pour Leibniz, Dieu est le premier mathématicien : “ Il calcule et le monde se fait ”. Si certains mathématiciens voient dans la prétendue perfection de l’édifice mathématique un signe (ou une preuve de l’existence) de Dieu, d’autres, au contraire, sont intimement persuadés de la profonde et essentielle humanité de cette discipline. La mathématique serait donc un extraordinaire remède aux maux de l’âme : elle est le soutien du croyant et le réconfort de l’athée.