La fabrication monétaire médiévale : techniques et enjeux

jeudi 10 novembre 2011

Conférence de Marc Bompaire, directeur de recherches CNRS, IRAMAT, Centre Ernest Babelon, directeur d’études à l’École pratique des hautes études.

Enregistrement

Le geste du monnayeur frappant au marteau sur des coins placés sur une « pile » symbolise le plus fréquemment le travail de fabrication monétaire antique ou médiévale. Les techniques mises en œuvre dans la fabrication de la pièce de monnaie sont en fait multiples et s’appuient sur un ensemble de savoirs pratiques mais aussi théoriques comme les calculs d’alliages.
Des enquêtes récentes renouvellent profondément notre connaissance de la chaîne opératoire. A côté des aspects iconographiques, elles s’appuient sur l’examen de données archéologiques (fouilles d’ateliers monétaires, comme à La Rochelle) avec une démarche de validation par l’archéologie expérimentale (pratiquée notamment sur la plate-forme de Melle). Elles reposent également sur la découverte et l’exploitation de traités manuscrits de technique monétaire et des sources comptables des ateliers et administrations monétaires. L’autorité émettrice intervenait avec un souci poussé du contrôle des opérations qui influait sur l’organisation même de la procédure de fabrication.
En effet, les enjeux de la fabrication monétaire sont aussi d’ordre politique et financier et il est nécessaire d’envisager le cadre des émissions où l’influence des spécialistes monétaires, techniciens et financiers, pouvait contrebalancer l’obsession de contrôle des administrations et la soif de profit des princes.

En partenariat avec le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale de l’université de Poitiers, UMR 6223, CNRS.

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