Conférence avec Patrick Rocher, astronome à l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides, Observatoire de Paris. Dans le cadre de l’année mondiale de l’astronomie.
Enregistrement audio
Très tôt l’homme s’est heurté à la problématique de la mesure et de la découpe du temps. Pour cela il utilisa les mouvements apparents des astres directement observables sur Terre et dans le ciel. L’observation des levers et des couchers du Soleil donna naissance à la notion de jour, la répétition des phases lunaires et le retour des saisons furent à l’origine du mois et de l’année.
Pour maintenir les fêtes, les cérémonies religieuses et le payement de l’impôt aux mêmes époques, il se trouva confronté au problème de concilier et d’accorder les périodes du jour, du mois lunaire et de l’année solaire. Ces deux périodes, la lunaison et l’année tropique (retour des saisons) donnèrent naissance aux trois types de calendrier astronomique classique qui s’y rattachent : les calendriers solaires (les calendriers julien et grégorien), les calendriers lunaires (le calendrier musulman) et les calendriers luni-solaires (le calendrier hébraïque). Je me propose de vous décrire les phénomènes astronomiques utilisés (jour, phases lunaires et saisons) et de vous présenter l’histoire et la conception des principaux calendriers qui s’y rattachent.