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« Nord-Africains, Français musulmans ou Algériens. Catégorisation et classification dans le recensement français de 1954 »

jeudi 22 janvier 2015

Conférence de Lionel Kesztenbaum, chercheur (chargé de recherche) à l’INED, associé à Paris School of Economics.

Les Algériens possèdent la nationalité et la citoyenneté françaises entre 1947 et 1962. Ceux qui résident en métropole, notamment, bénéficient des mêmes droits et du même statut que les métropolitains. En théorie du moins, car il existe en pratique de nombreux éléments de différenciation, pour les aides sociales, le rapport avec la police, etc. Il en va de même lors de leur enregistrement dans l’appareil statistique puisqu’une distinction a été opérée dans les recensements de 1954 et 1962 qui classe à part les « Français Musulmans » présents en métropole.

Cet article explore les déterminants de cette distinction à partir d’une étude du contexte de mise en oeuvre des opérations de recensements de 1954. Il montre que la préoccupation des autorités françaises pour ces populations, coloniales et migrantes, se manifeste de façon concrète dans la mise en oeuvre des opérations de recensement. Cette approche critique des sources présente les pratiques de catégorisation des populations immigrées en France. Il est ainsi possible de préciser le processus de catégorisation à l’œuvre pour distinguer les sujets coloniaux du reste de la population française, dans la période qui suit la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à la fin de la guerre d’indépendance de l’Algérie, processus fondé sur leurs caractéristiques ethno-culturelles supposées.

Co-écrit avec Angéline Escafré-Dublet (Lyon 2) et Patrick Simon (institut national d’études démographiques (INED), chercheur (chargé de recherche) et l’INED, associé à PSE.

Cycle de conférences organisées en partenariat avec le laboratoire Migrations internationales : Espaces et Sociétés (MIGRINTER, UMR 6588 CNRS – université de Poitiers).

Enregistrement :

 

 

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