Conférence de Véronique Petit, professeur en anthropologie, université de Poitiers, UMR MIGRINTER.
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Il s’agira de présenter une recherche anthropo-démographique conduite entre 2000 et 2005 en Guinée-Conakry à la demande du PNUD. La Guinée maritime se caractérise par un écosystème de mangrove et par une dynamique de peuplement qui a vu se succéder depuis le XVe siècle différentes vagues migratoires venant s’installer dans cette région propice à la culture du riz, de l’arachide et de l’élevage. Ainsi les populations autochtones animistes des riziculteurs (Baga et Nalou) voient s’installer progressivement des groupes islamisés tels les Peul venus du Fouta Djallon, des Diakankés, des Soussous.
S’engage ainsi une coexistence tendue entre agriculteurs et éleveurs, puis exacerbée par le contexte de crise économique et politique que traverse ce pays depuis plus d’une décennie. S’ils partagent un même espace – la mangrove –, l’appropriation et les activités qu’ils y développent diffèrent profondément. De même que les stratégies que les familles et les communautés mettent en place afin de lutter contre la paupérisation. Si certains groupes bénéficient grâce à la pratique de l’usure et à leurs investissements, au commerce régional, à l’éducation scolaire, aux transferts liés aux migrations internes et internationales, à l’économie du religieux d’une dynamique économique positive, d’autres groupes englués dans une économie de quasi-subsistance, deviennent dépendants des premiers.
Cycle de conférences organisé en partenariat avec le laboratoire Migrations internationales : espaces et sociétés (MIGRINTER, UMR 6588 CNRS-Université de Poitiers) et avec le soutien de L’ACSE (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances) Poitou-Charentes.