Projection de films sur le Développement durable

mercredi 26 mars 2008

A l’occasion du colloque Services, innovation et développement durable, l’Espace Mendès France propose une série de projections Science de l’image, images de sciences.

  • de 10h à 12h et de 14h à 16h : projection de films (programme ci dessous)

Développement durable : des réalisations et un art de vivre. Deux projections en parallèle, respectivement pour tous les publics, et les scolaires.

Programme 1 : pour tous les publics, le matin

I.1) Amazonie, la sagesse des peuples (Brésil)

Documentaire de 26 minutes – Réalisation : Benoit Théau – Images : Christian Auxéméry – Orcades, 2004

L’état de l’Acre est situé à l’extrême nord-ouest du brésil, à la frontière du Pérou et de la Bolivie et au cœur de la forêt amazonienne. Il compte près de 600 000 habitants sur une superficie de 153 000 km2. C’est dans cette région que, des les années 1980 Chico Mendès a conduit la révolte des seringueiros qui a eu un écho international ; l’idée de développement durable de l’Amazonie fait son chemin et le gouverneur de l’état de l’Acre élu en 1999 entreprend des réformes dans ce sens.

Le projet de développement durable s’appuie sur plusieurs axes. Tout d’abord, il s’agit d’exploiter les ressources de la forêt de façon durable ; cela concerne notamment l’exploitation du latex ; parallèlement des mesures sociales incitent la population à rester vivre en forêt. L’exploitation du bois s’effectue en veillant au bon renouvellement de la forêt.

D’autre part l’Etat a adopté une politique de soutien aux groupes amérindiens : garantie du droit à la terre, accès aux soins, à l’éducation ainsi que la possibilité d’expression de leur diversité culturelle.

Parmi ces communautés amérindiennes, les Ashaninkas : ils ont restauré l’état de la forêt dont les ressources avaient été surexploitées. Pour vivre, ils cultivent des produits vivriers et transforment des produits de la forêt. Enfin les agriculteurs ont adopté des techniques, d’agroforesterie qui permettent de préserver l’écosystème forestier, en pratiquant l’association des cultures

Les responsables de l’Etat de l’Acre souhaitent que leur région devienne une référence à la fois sur le plan social et sur les plans environnemental, culturel et économique.

I.2) Un exemple d’Agenda 21 local : Malmö, ville du Futur (Suède)

Editeurs : Igapura / Association 4 D, 2005 – Durée : 8 minutesNiveau : à partir du collège

La ville de Malmö est située au sud de la Suède. Autrefois ville industrielle, Malmö centre aujourd’hui son activité sur la culture et les technologies de l’information. La ville est désormais reliée à Copenhague, capitale du Danemark, par un pont qui traverse le détroit d’Öresund. Au début des années 1990, la municipalité s’intéresse aux trois dimensions —sociale, écologique et économique— du développement durable, et les activités entreprises s’inscrivent dans un Agenda 21 local. La ville facilite la diversité des modes de déplacement : vélo (390 kilomètres de pistes cyclables), train, bus (qui utilise du gaz naturel)… Seulement la moitié des déplacements s’effectuent en voiture.

Le quartier Bo01 a été aménagé depuis 2001 dans une ancienne zone portuaire et industrielle (on y construisait des bateaux). Pour les promoteurs, il s’agit d’une ville au service des habitants, dans laquelle la nature est également respectée. Les logements y sont conçus de façon durable : mise en œuvre de sources d’énergie renouvelable (tous les besoins y sont couverts par les énergies solaire, éolienne ou hydraulique), économies d’énergie, bonne gestion des déchets… Des quartiers anciens, tels qu’Augustenborg, sont rénovés en fonction des exigences du développement durable ; les habitants participent à ces opérations.

Les aspects sociaux sont largement pris en considération. Dans les quartiers défavorisés, des organismes, aidés par la municipalité, agissent dans le cadre de l’éducation, de la santé et de l’environnement urbain. Le but est de répondre le mieux possible aux besoins exprimés par la population.

Parallèlement à ces créations et aux rénovations urbaines, Malmö propose des actions d’éducation au développement durable, en particulier à destination des enfants. Dans les quartiers, la contribution des habitants est sollicitée, d’une part, pour participer aux projets qui les concernent directement, et d’autre part pour débattre de questions plus générales. Malgré les difficultés rencontrées, telle la coopération entre les différents services, la Ville de Malmö veut poursuivre son expérience ; peu à peu, le changement devient l’affaire de chacun.

I.3) S’unir pour défendre ses droits (Inde)

Un des 4 documentaires de la série INITIATIVES DE LA SOCIETE CIVILE qui illustre la richesse et la diversité des initiatives de la population marginalisées qui prennent en main leur propre développement et la défense de leurs droits : droit à la terre, droit à l’initiative économique et micro-crédit, droits de femmes …

Orcades, 2002

S’unir pour défendre ses droits : Sud Ouest de l’Inde L’organisation Poks regroupe 70 000 petits producteurs de ris qui faute de réforme agraire tentent de survivre. Ils créent des banques de semences traditionnelles, ouvrent des boutiques où se pratique un commerce plus équitable, construisent des réservoirs pour stocker l’eau de la mousson.

I.4) Le développement durable au coeur de l’entreprise (France)

 

Durée : 8 minutes – Editeurs Igapura / Enviro-Stratégies, 2006Niveau : à partir du collège
Eco-label européen : l’expérience de l’hôtel Les Orangeries à Lussac les Chateaux

 

Du management traditionnel à l’éco-responsabilité.

L’hôtel Les Orangeries se situe à Lussac-les-Châteaux, une localité d’à peu près 3000 habitants, dans le département de la Vienne (86). Il comporte plusieurs bâtiments du XVIIIe siècle et un arboretum, qui rassemble quelques espèces précieuses. Les constructions ont été rénovées selon la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE). Cela a permis d’effectuer une économie de chauffage de l’ordre de 30 %.

Cet hôtel 3 étoiles est le premier établissement en France à avoir reçu l’éco-label européen « Services d’hébergement touristique », délivré par l’AFAQ AFNOR Certification. Pour cela, il a fallu satisfaire à un ensemble d’exigences. L’hôtel a ainsi modifié ses pratiques dans différents domaines : l’énergie (isolation renforcée, ampoules fluo compactes et choix du contrat « kWh équilibre » option 100 % EDF), l’eau (installation d’économiseurs d’eau et prévention des fuites) et la gestion des déchets (tri sélectif et fabrication de compost). Le personnel a bénéficié de formations ; il adopte maintenant de nouvelles habitudes en faveur de l’environnement.

Une nouvelle politique d’approvisionnement a été engagée : utilisation de produits d’entretien écologiques, choix pour les repas de produits biologiques en provenance de producteurs locaux, sélection de produits issus du commerce équitable. Sur le plan social, l’hôtel a amélioré les conditions de travail des employés : aménagement du temps de travail, réduction de la pénibilité des tâches et pérennisation des emplois. Le projet a renforcé les liens dans l’équipe.

Les clients sont sensibilisés aux choix effectués : un livret de conseils est remis à chacun d’eux. Ils sont invités à contribuer aux efforts à réaliser, autant par leur comportement à l’intérieur de l’hôtel, que par leur changement de pratique lors de leur retour à domicile. La démarche initiée par la directrice de l’hôtel a été soutenue par l’ADEME et le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD).

I.5) Gruissan, 40 ans après l’urbanisation du littoral (France)

Auteurs : Michel, Tristan / Scomorovschi, Léo – Editeurs : Scérén [CNDP], 2006 – Durée : 26 min

Description de l’évolution de la station de Gruissan, aménagée dans les années 60 pour le tourisme de masse : les erreurs d’aménagement commises, l’érosion menaçant l’industrie touristique, la pression démographique du 21e siècle. Les solutions envisagées pour faire face à ces problèmes.

Programme 2 : pour tous les publics, l’après-midi

II.1) Kérala la force de l’ambition (Inde)

Documentaire de 26 minutes – Réalisation : Benoit Théau – Images : Christian Auxéméry – Orcades, 2000.

Le Kérala est un des 25 états de l’Inde. Situé au sud du pays il dispose d’une façade maritime. Le Kérala compte 30 millions d’habitants sur une superficie de 38 850 km2 Malgré une forte densité de population, qui pourrait constituer un sérieux obstacle à l’amélioration des conditions de vie, cet Etat a enregistré des progrès sensibles en matière de développement humain. En effet au cours des dernières décennies le Kérala a mis en place des stratégies de développement qui ont abouti à des résultats remarquables. Tous les habitants disposent d’une alimentation suffisante et équilibrée. Les conditions de vie des femmes, des intouchables et des populations tribales sont meilleures que dans tous les Etats de l’Inde. Le système de santé publique est avancé et bénéficie à tous.

Ce documentaire présente de façon originale en matière de développement durable en s’appuyant sur des illustrations qui touchent à l’agriculture, à la condition féminine, aux populations tribales et à la maîtrise de la croissance démographique. Les résultats obtenus sont le fruit de la mise en œuvre d’un programme de développement populaire initié par le gouvernement du Kérala. Bien entendu comme toute expérience, ce programme présente aussi des limites.

II.2) Bedzed, un quartier écologique pilote (Angleterre, Londres)

Réalisation : Benoît Théau – Editeurs Igapura, 2005 – Durée : 8 minutes

En 2000, a été créé un quartier « écologique » en Angleterre, près de Sutton, dans la banlieue sud de Londres. Il comprend quatre-vingt dix logements ainsi que 2300 m² de bureaux. Ce quartier a reçu le nom de BEDZED, ce qui signifie Beddington Zero (fossil) Energy Development. Ce projet pilote montre qu’il est possible de créer des espaces de vie et de travail en cohérence avec les principes d’un développement durable. L’architecture a été pensée afin d’offrir un cadre de vie attractif et un environnement agréable. Chaque logement dispose d’une serre exposée au sud. Cette serre permet de capter la chaleur et la lumière du soleil ; des panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité.

Des murs très épais et des triples vitrages assurent une très bonne isolation des bâtiments. Les dépenses en chauffage sont de l’ordre de 10 % de celles d’une construction classique. Une centrale produit électricité et eau chaude sanitaire. Elle est alimentée par des plaquettes de bois, en fait des résidus provenant de surfaces forestières locales. L’eau de pluie est stockée puis réutilisée. Une partie des eaux usées est traitée sur site. Les habitations ont attiré des gens ayant des revenus faibles et d’autres qui disposent de revenus élevés. L’empreinte écologique de BEDZED est deux fois moindre que celle d’un quartier traditionnel.

II.3) Les économies de l’eau à Lorient (France)

De la série INITIATIVES DEVELOPPEMENT DURABLE (durée du film : 5 minutes) : Ministère de l’écologie et du développement durable, IFORE, ADEME

II.4) Chauffage au bois du bocage à Iffendic en Bretagne (France)

De la série INITIATIVES DEVELOPPEMENT DURABLE (durée du film : 5 minutes) :

Ministère de l’écologie et du développement durable, IFORE, ADEME

II.5) Les artisans de la Terre : des cévennes au Sahel

 

Réalisateur Boisgallais, Anne-Sophie et Lascaux, Christian – durée : 26 minutes – Producteur ARCADIE Ciné TV – Diffusion Paris : ARCADIE Ciné TV (prod. et distrib.), 1990

 

Très bon film qui allie réflexion et belles images, et qui montre qu’il est possible de concevoir une agriculture respectueuse de l’environnement et des hommes. Pierre Rabhi pratique l’agriculture biologique dans une ferme des Cévennes. Basée sur le développement des ressources propres des terres sèches, elle est bien éloignée de l’agriculture américaine grande consommatrice d’eau et d’énergie. Il a créé le CIEPAD, carrefour de rencontre entre agriculteurs européens et africains. Tout public

II.6) L’île aux fleurs

FURTADO, J. – 14 min, 1989, couleur Producteur : Casa de cinema

Le parcours d’une tomate plantée, récoltée, vendue et partiellement consommée, avant de finir à la décharge de l’Ile aux Fleurs parmi les porcs, les femmes et les enfants ! Un cours d’économie non conventionnel.

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