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Quel espace pour les femmes ?

mardi 15 octobre 2024

Tous publics.
Gratuit.

Approches par les cartes

Conférence inaugurale de Nepthys Zwer, historienne de la culture et contre cartographe, spécialiste du système graphique d’information Isotype. Sa recherche porte sur les modes de représentation visuelle de nos usages de l’espace et sur l’épistémologie de la cartographie. Elle a fondé et anime le site indépendant https://www.imagomundi.fr/

#MeToo bouleverse aujourd’hui la scène médiatique. Les revendications des mouvements féministes occidentaux des années 1970, ceux concernant les droits individuels, la reproduction et la sexualité réémergent alors que la législation semblait y avoir répondu positivement. C’était sous-estimer le pouvoir et la violence du dispositif patriarcal qui dicte jusqu’à la façon dont les femmes s’autorisent à vivre leur corps, donc à vivre l’espace. La prise en compte de la dimension spatiale de toute activité humaine est aujourd’hui une évidence en sciences humaines et sociales, mais la question spatiale est-elle prise en compte dans la critique sociale féministe ? Ne permet-elle pas justement de mettre au jour les mécanismes de la domination ? Et comment la contre-cartographie peut-elle soutenir cette approche et contribuer à revisiter les luttes pour l’égalité ?

Nepthys Zwer est historienne de la culture et contre-cartographe, spécialiste du système graphique d’information Isotype. Sa recherche porte sur les modes de représentation visuelle de nos usages de l’espace et sur l’épistémologie de la cartographie. Elle a fondé et anime le site indépendant https://www.imagomundi.fr/
Ses ateliers initient à la cartographie dans une approche critique afin de questionner les récits dominants et les dynamiques de pouvoir. Elle est l’autrice de Cartographie radicale. Exploration (2021) et éditrice de Ceci n’est pas un atlas ! (2023). On trouve les podcasts de ses interviews en ligne. Pour un spatioféminisme. De l’espace à la carte, à paraître en septembre 2024 aux éditions La Découverte/Dominique Carré, analyse les raisons des pratiques genrées de l’espace et propose une déconstruction du discours spatial patriarcal par la contre-cartographie.

Dans le cadre du cycle Mutations du monde organisé avec Régis Barraud, géographe (laboratoire Mimmoc, Université de Poitiers), Nicolas Bech, biologiste (laboratoire EBI, Université de Poitiers) et Philippe Venier, géographe (laboratoire Migrinter, Université de Poitiers / CNRS).

Autre conférence Mutations du monde

Vendredi 15 novembre . 18h30
Transmutation de base. Alien/Migration

Aniara Rodado, Régis Barraud, Philippe Venier et Nicolas Bech.

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