Quelques remarques sur la graphie, la plastique et l’esthétique

jeudi 12 décembre 2013

Conférence de Marc Tamisier, professeur de philosophie, docteur en arts plastiques, chargé d’études au CNDP.

Enregistrement

L’écriture trahit les photographies qu’elle veut commenter ; mais aussi, elles lui échappent et reviennent la hanter comme un défi fait à son sens. Il faut alors apprendre à écrire non pas sur la photographie ou contre elle, mais avec les photographies et, pour cela, se laisser décevoir jusqu’à trouver la voie pour dire à nouveaux frais.
Nous verrons que le sens photographique se construit en trois dimensions qui, souvent, s’enveloppent l’une dans l’autre, mais sans nécessité : la graphie, la plastique et l’esthétique. La graphie photographique est différentielle (non linéaire) et rétroactive (non progressive) ; la plastique se tient entre les photographies, en corpus (non en tableau) ; l’esthétique est un jeu d’hospitalités et de contre-dons (et non une originalité subjective).
Viendra alors la question de savoir comment l’écriture peut répondre, elle aussi, à cette hospitalité et respecter son étrangeté.

Organisée dans le cadre du cycle de conférences « Écriture et photographie : la trahison des images ? », en partenariat avec le master Littérature et culture de l’image, UFR lettres et langues, université de Poitiers. Sous la direction scientifique de Anne-Cécile Guilbard, maître de conférences en littérature française et esthétique de l’image, université de Poitiers.

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