Rencontres du Vivant : les origines de l’homme

jeudi 9 février 2012

Journée d’études sous la direction scientifique de Michel Brunet, Institut international de paléoprimatologie, UMR 6046, CNRS/université de Poitiers ; Mouloud Bennami, ingénieur de recherche, Institut international de paléoprimatologie (IPHEP°, UMR, CNRS 7262, INEE / université de Poitiers ; Jean-Renaud Boisserie, chargé de recherche au CNRS-CR1, Institut international de paléoprimatologie (IPHEP), UMR 6046, CNRS/Université de Poitiers ; Renaud Boistel ingénieur de recherche, Institut international de paléoprimatologie (IPHEP°, UMR, CNRS 7262, INEE / université de Poitiers ; Didier Bourlès, professeur, directeur-adjoint du CEREGE, directeur du laboratoire national des nucléides cosmogéniques (LN2C), CEREGE ; Eric Crubezy, professeur à l’université Paul Sabatier (Toulouse), directeur du laboratoire « Anthropologie moléculaire et imagerie de synthèse » AMIS-FRE 2960 CNRS /Toulouse III /université de Strasbourg ; Louis de Bonis, professeur émérite, Institut international de paléoprimatologie (IPHEP°, UMR, CNRS 7262, INEE / université de Poitiers ; Christine Keyser, maître de conférences à l’université Louis Pasteur de Strasbourg ; Nathalie Richard, professeur d’histoire contemporaine, université du Maine.

Conférence introductive de Michel Brunet : Histoire de la famille humaine. Une nouvelle image de la réalité biologique à la lumière des découvertes nouvelles
Durant les trois dernières décennies, la mise au jour de nouveaux fossiles sur le terrain a changé de manière drastique notre conception de l’histoire de la Famille humaine. Ainsi, notre origine est bien Africaine mais beaucoup plus ancienne (Miocène supérieur, au moins 7 Ma). À la savane originelle des humains bipèdes doit maintenant être substitué un paléoenvironnement boisé de forêts claires. Le plus ancien préhumain connu, Toumaï (7Ma, Tchad), montre une distribution géographique beaucoup plus vaste des Hominidés anciens, non restreints à l’Afrique du Sud et Orientale.
Les Hominidés du Miocène supérieur constituent un nouveau grade évolutif distinct de ceux déjà décrits : Homo & Australopithecus.
À une évolution rectilinéaire, pro parte une réminiscence de croyances créationnistes et anciennes, se substitue une évolution buissonnante tout à fait comparable à ce que l’on connaît pour d’autres groupes de mammifères. Ainsi durant la plus grande partie (au moins 6Ma) de notre histoire, plusieurs espèces d’hominidés ont coexisté.
Ce n’est que très récemment, après les disparitions successives des Néanderthaliens (28 000 ans, Europe) puis de l’Homme de Flores (18 000 ans, Indonésie), que l’Homme moderne reste le seul représentant de notre Famille. Mais là encore, une telle évolution dans le temps de la biodiversité est bien connue dans d’autres groupes, entre autres chez les Reptiles et les Mammifères.
En fonction de l’ensemble des nouvelles données, qu’elles soient paléontologiques, archéologiques et paléogénétiques, l’histoire des hominidés, de leur origine et de leur biodiversité doit être reconsidérée dans le cadre de nouveaux paradigmes.

Journée organisée en partenariat avec l’école de l’ADN en Poitou-Charentes.

Enregistrements audio

Le matin :

L’après-midi :

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