Installation lumineuse extérieure en hommage au personnel soignant.
Une lampe de phare est surmontée d’un faisceau laser pointant en direction de l’étoile Polaire ; une manière métaphorique d’appeler l’humanité à retrouver ses repères, à se réorienter collectivement dans des valeurs plus justes. Chaque soir, pendant une durée définie, la lumière du phare émet des signaux codés en morse, qui correspondent à des messages collectés auprès des soignants et du personnel hospitalier : une façon de leur rendre hommage en leur offrant la parole : une parole créatrice et remarquable. L’usage du morse lumineux, un langage international utilisé principalement en cas de détresse, vise à souligner l’urgence de la situation, la nécessité d’une prise de conscience collective.
La lumière du phare émettra des signaux codés en langage morse qui utilise le « point » et le « trait » comme support. Ainsi le mot bonjour s’écrit ainsi : −··· −−− −· ·−−− −−− ··− ·−·
Les pulsations du signal viendront des messages collectés auprès des soignants et des personnels hospitaliers : une façon de leur rendre hommage en leur donnant la parole et en faisant de cette expression une création artistique.L’usage du morse lumineux, un langage international utilisé principalement en cas de détresse, vise à souligner l’urgence de la situation actuelle.
Une production de l’Espace Mendès France mise en œuvre par le Lieu multiple, avec la participation du CHU et le soutien de Grand Poitiers, de la Nouvelle-Aquitaine et de la Casden.
Construction phare : Charly Pin
Programmation morse : Alain Chautard
Conseil lumière : Prisme éclairage
Accès libre. Visible sur le toit de l’Espace Mendès France de 23h à 23h20.
À suivre sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et Twitter) : #retrouverleNord
Informations sur l’installation et les messages diffusés
Messages diffusés
9 juillet 2020 – 24 messages
Rien ne se perd, mais tout s’égare ! Il faut retrouver notre chemin. Aidons-nous ! Nous avons besoin de moyens humains pour soigner de l’humain. Stoppons la logique financière ! Envoyé au front sans arme. Je me suis dit n’essaie pas, fais-le. Il y a eu la peur et le stress. Le stress. Le stress. Le stress, tellement de stress, les questionnements, la fatigue, l’angoisse. Pire : l’abstinence sexuelle !!! Il y a eu aussi la solidarité, l’union. Le soutien, les applaudissements. L’organisation, l’unité. L’accompagnement et l’adaptation. Le virus nous met à l’épreuve, mais je compte bien continuer à me battre. Nous avons notre conscience professionnelle même si nous avons peur, mais nous devons être là pour nos bénéficiaires qui sont essentiellement des personnes âgées et en ce moment, ils ont plus que jamais besoin de nous. Les résidents devaient se sentir tellement seuls ces derniers mois, cette pensée m’attriste terriblement. J’ai dépassé mon seuil de tolérance… C’était plus difficile d’accompagner dans la mort. Les soignants sont habitués à accompagner les patients en fin de vie, mais pas de façon aussi brutale. Nous réclamons des moyens humains, du personnel vraiment formé pour prendre en charge les personnes âgées dans la dignité. Depuis des années, nous réclamons une augmentation des effectifs et du personnel formé et ce dont j’ai peur, c’est que l’on nous endorme avec ce Ségur et que l’on remette le couvercle sur la prise en charge digne des résidents.
10 juillet 2020 – 13 messages
En mars des héros, en juin des zéros. La crise a plus que montré le drame du manque de moyens de l’hôpital public. Les personnels n’ont pas oublié par quoi ils sont passés, ce à quoi ils ont dû faire face. Il a fallu accueillir les malades souvent en ne disposant pas des protections sanitaires et dans des services manquant de lits, d’effectifs, de matériel. Les personnels n’ont pas compté leurs heures, ils ont fait fi de leur fatigue et maintenant ils demandent des comptes et rappellent des revendications qu’ils ont d’ailleurs déjà scandées depuis plus d’un an, mais à l’époque, sans être entendus ou si peu. Qu’est-ce que le gouvernement attend ? Il faut revoir toutes les conditions de travail dans les hôpitaux, on se bagarre pour cela depuis la nuit des temps. On a été laissés seuls sans masques, sans équipement. Il y a eu des milliers de morts dans nos établissements et pour le moment, tout ce qu’on a obtenu ce sont des massages pour nous relaxer. On a du mal à faire grève, car nous sommes réquisitionnés et on souhaite en général surtout rester auprès des malades donc notre parole a du mal à exister, mais ici le message des soignants en défense de l’hôpital s’affiche dans l’espace public, merci ! Merci de nous donner cet espace de parole symbolique qui nous permet d’ajouter de la poésie et de l’humanité dans un monde qui en manque cruellement. SVP, n’oubliez pas que le virus circule toujours ! La pandémie est réelle, que vous connaissiez ou pas quelqu’un qui a été malade !
11 juillet 2020 – 16 messages
Déjà l’été et l’opacité qui entoure la gestion de la crise sanitaire reste intacte. Ce dont je rêve après la crise, c’est de dormir !!! Je suis épuisée. On est tous fatigués, la détresse est quotidienne. Nous sommes épuisés, physiquement et psychologiquement. On était déjà épuisé avant le coronavirus, car il nous manque du personnel, et là on doit en faire plus et être encore plus présent ! Pendant la crise, nous ne pouvions pas nous payer le luxe de nous arrêter alors nous nous sommes serré les coudes et nous avons avancé pour que les gens soient en sécurité, c’est le rôle du service public. Je suis en colère de rentrer chez moi le soir en me demandant si j’en ai fait assez alors que j’ai tout donné. Les soignants courent tout le temps… On finit la journée avec le sentiment de ne pas avoir rempli notre mission, alors que nous avons donné le maximum. Malgré le manque de moyens, la peur, les risques pour notre santé et celle de nos proches, nous répondons présents, c’est notre métier. La crise doit être pensée dans la durée pour éviter l’épuisement des personnels. Nous n’avons pas été des héros, on faisait juste notre travail et depuis longtemps, nous demandons des moyens pour pouvoir faire ce travail correctement. La crise couve depuis longtemps dans les hôpitaux de France, elle n’est pas nouvelle. La revendication la plus importante n’est pas d’ordre salarial, c’est le système de gouvernance en entier qu’il faut revoir ! Le combat pour défendre un hôpital public de qualité reste notre priorité.
12 juillet 2020 – 22 messages
On est en lutte permanente pour maintenir la qualité des soins, mais on en arrive à un point où on ne peut plus assumer. La prime de 1 500 balles, on s’en fout ! On veut du matériel, des lits, pouvoir soigner correctement les gens. Nous sommes tous épuisés, nous avons besoin de personnel et de lits. Nous avons fait grève et le gouvernement se fichait totalement de nos revendications. Les hôpitaux sont gérés de façon entrepreneuriale. J’ai peur que cela ne change rien après. La santé n’est pas une marchandise ! SOS d’un hôpital en danger !!! Bien avant le coronavirus, l’hôpital suffoquait déjà. L’hôpital n’est pas une usine. On veut pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Notre combat, c’est votre santé. Nous luttons pour que le monde d’après soit meilleur et surtout pour avoir des moyens pour bien travailler. Nous souhaitons simplement travailler et prendre soin de vous dans les meilleures conditions possible. La pandémie de coronavirus a mis en lumière de façon criante la pénurie de moyens à l’hôpital qu’on dénonce pourtant depuis de nombreuses années. Nous voulons plus de moyens, plus de lits, plus de collègues et plus d’humanité à l’hôpital. On veut prendre les patients en charge selon leurs besoins, pas selon nos moyens ! La santé n’a pas de prix. Quel service public laisserons-nous à nos enfants ? Les gens qui ont soutenu l’hôpital public au plus fort de la crise doivent continuer à le soutenir dans l’avenir. Nous avons besoin de vous et de votre soutien !
13 juillet 2020 – 16 messages
Les soignants sont en première ligne dans la lutte contre le covid19, bien souvent sans protection adéquate. On n’était pas protégés, on savait qu’on pouvait ramener le virus à la maison. Ma grande peur était de contaminer ma famille. J’avais peur d’être responsable si mes proches venaient qu’à tomber malade. Le manque de masques FFP2 a créé un danger pour la santé des soignants, mais aussi des patients. On a pris la vague du covid en pleine face… Nous avons subi un manque cruel de moyens et de ressources humaines. Nous demandons simplement que les capacités d’accueil à l’hôpital soient dignes d’une sixième puissance mondiale. Il faut rouvrir des lits et créer des postes ! 2 poids 2 mesures : des milliards débloqués tout de suite pour l’aviation et l’automobile, mais pour l’hôpital il faudrait discuter pendant deux mois pour des annonces pendant les vacances de juillet ? À titre de comparaison, Renault 48 000 salariés et 5 milliards, Air France 45 000 salariés et 7 milliards. 6 milliards c’est ridicule pour 1,7 million de salariés ! Soignants, soldats sans armes. Malgré toutes ces conditions de travail éprouvantes, nous demeurons dans un état d’esprit positif et constructif. Nous sommes une profession unie dont chacune des spécialités est une force vive qui œuvre au quotidien, animée par un seul objectif : consolider la qualité et la sécurité des soins de nos concitoyens. Un système de santé performant et moderne doit se construire avec l’ensemble des acteurs qui le compose.
14 juillet 2020 – 12 messages
Soignants solidaires ! Infirmière venue en renfort au début de la crise sanitaire pour aider les hôpitaux parisiens, je ne toucherai pas la prime dédiée au personnel soignant, heureusement que je ne le faisais pas pour l’argent ! On a tous fait de notre mieux dans cette crise sanitaire, il ne devrait pas y avoir de personnes mises de côté et pourtant, nous faisons face à l’injustice de la prime covid. Beaucoup d’incompréhensions concernant la prime covid et son attribution. Cette prime est la prime de la devise : «diviser pour mieux régner !» Entre collègues, nous avons été et sommes toujours très solidaires et l’ambiance reste bonne malgré l’énorme souci du manque de matériel de protection auquel nous avons dû faire face. L’hôpital est une grande famille où chacun tient son rôle. Nous sommes solidaires, mais manquons gravement de moyens pour travailler correctement. Après 12 ans de retraite, j’ai repris du service pour aider face à la crise : je pensais qu’ils allaient me demander d’exercer en tant qu’aide-soignant, mais quand ils m’ont demandé de revenir comme infirmier en réanimation j’ai compris que la situation était vraiment grave. En aidant les infirmières dans un service covid, j’ai redécouvert l’importance des équipes de nuit et des gens de ménage et de tous ceux qui prennent soin du patient et jouent un rôle important dans le processus de guérison. Tous les personnels au sein de l’établissement ont un rôle important. Nous sommes là pour votre santé, pas pour leurs profits !
15 juillet 2020 – 14 messages
En général, je ne m’écoute pas, car rien n’est grave quand on voit pire tous les jours. Quand vous êtes exaspéré, la seule force qui vous mène c’est la culpabilité parce que le patient est toujours dans un état plus grave que le vôtre et parce qu’il ne peut guérir que si vous vous occupez de lui ; alors, nous entretenons tout seuls cette culpabilité et elle suffit en général à nous faire accepter des conditions de travail déplorables, à nous faire travailler malgré la fatigue. Depuis deux semaines, on souffle un peu, mais on reste très vigilant, car on voit déjà que les gens ont relâché complètement sur les gestes barrières. On sait qu’il y a des risques de revoir arriver des malades alors ce qu’on espère, c’est que leur nombre ne soit pas trop élevé pour qu’on soit en capacité d’absorber un nouvel afflux. Mais que nous réserve la suite ? Si la deuxième vague arrive, pourrons-nous encore surfer ? Si un autre virus arrive et que rien n’a changé, comment fera-t-on face ? Saurons-nous apprendre de nos erreurs ? Le train-train quotidien reprendra-t-il le dessus ? Pris dans l’urgence d’une économie à redresser, retomberons-nous dans les mêmes travers ou saurons-nous collectivement apprendre de nos erreurs ? Tout est revenu comme avant. Très vite les gens ont fini d’applaudir, ils ne se sentent plus concernés. Même si personne ne nous défendra, on continuera à faire ce travail, à mettre de l’humain dans l’inhumain et de la vie à l’approche de la mort.
16 juillet 2020 – 20 messages
Pendant le confinement, certaines personnes ont eu l’impression que leur vie s’était arrêtée, mais pour nous, la situation était bien différente. Les retrouvailles des jeunes dans la rue sont une résurrection de la convivialité qui nous fait vivre, après ce long étouffement de nos libertés consenti et qui fut nécessaire pour que tant de vies soient préservées. Soyons fiers de nous ! Soyez fiers de vous ! Apprenons à mieux vivre ensemble. La personne humaine est la plus précieuse des richesses. Nous serons toujours là, telle est notre vocation. Surtout, n’oubliez pas l’humain ! La santé est l’affaire de toutes et tous. L’hôpital n’est pas une usine. Notre seul combat est votre santé. Merci à tous ceux et celles qui se sont mobilisés pour nous aider à pallier au manque de matériel ! Merci aux personnes qui nous ont aidés en nous fournissant des masques, des visières et des blouses ! Mission accomplie par nos couturières bénévoles avec plus de 2500 masques réalisés et distribués généreusement aux personnels du centre hospitalier, un grand merci et bravo ! Merci de nous donner la parole au sein de votre œuvre, faute d’arriver à toucher nos gouvernements nous pourrons au moins toucher les étoiles et j’espère aussi le cœur de nos concitoyens ! La santé nous concerne tous. N’oubliez pas que le virus circule encore ! Nous faisons notre travail, mais vous avez aussi votre rôle à jouer. L’épidémie est toujours en expansion dans une grande partie de la planète ! Pensez à nous, pensez aux autres, merci !
17 juillet 2020 – 16 messages
La capacité de notre société à patienter est largement entamée après ces deux mois de confinement. La plupart des gens qui applaudissaient à leurs fenêtres ont repris le travail, leur petite vie normale, et ne se sentent plus concernés : pour eux, la crise du covid est quasiment terminée et ils veulent penser à autre chose, à l’été, aux vacances. Cette épreuve collective et ce moment de solidarité semblent déjà loin. N’oubliez pas l’humanité ! Nous donnons tout ce que nous pouvons, mais nous manquons de moyens et de personnel. Aidez-nous ! Pensez aux gestes barrières ! Gardez vos distances ! Restez vigilants, le virus n’a pas disparu ! J’ai du mal à cacher mon irritation quand un patient se plaint de devoir porter un masque quelques heures pour venir en consultation. Tout le monde veut en avoir fini avec ce coronavirus, ne plus en entendre parler, mais le virus circule toujours ! Il nous incombe de rester vigilants. Malgré les beaux discours, tout va très vite sans qu’on tire aucune leçon de la crise que l’on a traversée. Tout est revenu comme avant très vite, les gens ont fini d’applaudir et ils nous insultent à nouveau ; je ne dis pas que c’est tout le monde, mais ce qu’on voit aux urgences c’est le reflet de ce qui se passe dans la société et les gens vont voter comme ça, avec cet égoïsme, et on se demande ensuite comment les choses pourraient changer. Trop de mépris de l’autre, trop d’égoïsme, trop de déni ! Les gens ne se sentent pas concernés, vivement un peu d’humanité !
18 juillet 2020 – 13 messages
Je ne ressens pas seulement de la fatigue et de la colère, c’est bien au-delà. Trop d’égoïsme dans cette société, comment faire pour revenir à un monde avec plus d’humanité et de solidarité ? Les professions qui ont été sur le front pendant cette crise sanitaire sont les plus mal payées et malgré tout, ils continuent de faire leur travail. Merci de ne pas oublier le respect, la patience, la bienveillance, la solidarité, la définition d’une urgence et les règles d’hygiène. Au lieu d’applaudir, arrêtez d’être de droite ! Gardez vos distances, portez votre masque, pensez aux gestes barrières : ces mesures de protection contribuent à éviter les contaminations massives. Que cesse cette logique de production ! Les citoyens ont applaudi assidument à 20 heures les soignants ces dernières semaines, oui il y a un soutien de l’opinion alors il faut s’accrocher à ce moment et ne pas laisser les choses revenir à l’anormal comme avant. Il faut que le gouvernement agisse concrètement et insuffle de l’argent dans l’hôpital. Nous ne nous contenterons plus de belles promesses ! Les questions de santé nous concernent tous. Il faut des moyens supplémentaires pour améliorer nos conditions de travail et garantir une meilleure prise en charge de la population. Cette crise démontre que les questions de santé, d’améliorations des conditions de travail des salariés de ces secteurs d’activités et la prise en charge de la population doivent être des enjeux prioritaires pour notre société.
19 juillet 2020 – 19 messages
Les soignants ne sont pas des héros ! On veut juste garantir des soins pour tous dans de bonnes conditions. Les conditions actuelles sont inacceptables. Tout le monde dans mon service est à genoux. Le cœur n’y est pas parce que l’état d’épuisement est tel que tout le monde appréhende l’été. Les héros sont fatigués et le pire est devant eux : summer is coming. Here is where the fun begins ! Personne n’a pris de vacances pendant trois mois et aux urgences, les vacances d’été ça signifie que si tu pars 15 jours, tu travailles deux fois plus pendant les 15 jours précédents pour faire le travail du collègue qui est parti avant toi et qui n’est pas remplacé, et même chose au retour. Comment faire pour se reposer ? L’été, on va prendre nos vacances et on fera des semaines de 80 heures dès qu’on sera revenu pour compenser. On tiendra, on tiendra comme d’habitude… C’est fatiguant, c’est épuisant, mais j’ai l’impression d’être utile. Il faut que l’on garde du positif de cette expérience inédite qui a mis en avant la solidarité et l’entraide, tant entre professionnels qu’avec les personnes accueillies. On a aussi vu plein de belles choses ! Tirons le positif de cette crise en espérant que cet élan d’humanité puisse se poursuivre par la suite, à l’hôpital, mais aussi partout en dehors pour un monde plus juste. Plus d’humanité, plus de respect ! Plus d’amour de son prochain, davantage de bienveillance envers chacun ! Plus d’humain au cœur des soins ! Merci !
Née au Québec (Canada), Véronique Béland vit en France depuis 2010, où elle a été diplômée du Studio national des arts contemporains le Fresnoy (Promotion Michael Snow, 2010-2012). Elle est également titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal.
Sa pratique artistique, qui gravite entre les arts médiatiques et la littérature, s’intéresse à des phénomènes insaisissables à échelle humaine, dans une tentative constante d’ausculter ce qui semble vide pour en révéler le contenu. Par divers protocoles de traduction ou de transcodage, qui convoquent à la fois les mondes de l’art et de la science, ses œuvres cherchent à faire contact entre le perceptible et l’imperceptible, d’où en jaillit une certaine forme de narration.
Depuis 2005, son travail a été présenté lors d’expositions individuelles et collectives au Canada, aux Etats-Unis et en Europe (France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Lituanie, Espagne, Portugal). Elle a aussi été récipiendaire de nombreux prix d’excellence ainsi que de diverses subventions de recherche. Elle a également mené plusieurs résidences-missions et projets d’éducation artistique et culturelle en France comme à l’étranger.
En 2014, elle a publié avec Catherine Tremblay le livre de correspondances photographiques « Elles [collectionnent] des mondes » aux éditions du Renard. Elle est aussi l’auteure du recueil de poésie « Le vide de la distance n’est nulle part ailleurs » (2016) et du livre « Malgré les collines – égarements cartographiques dont vous êtes le héros » (2017), tous deux parus aux éditions sun|sun.
https://veroniquebeland.art/Veronique_Beland/Projets.html