Conférence de Albert Goldbeter, unité de chronobiologie théorique, faculté des sciences, université libre de Bruxelles.
Les rythmes biologiques jouent un rôle fondamental en physiologie normale et pathologique. Ils sous-tendent, entre autres, le fonctionnement du cœur et du système respiratoire, les contractions intestinales ou utérines, de nombreuses phases du développement embryonnaire, la sécrétion pulsatile de multiples hormones, le cycle de division cellulaire, et l’horloge circadienne qui nous permet de vivre en phase avec la périodicité de notre environnement. Au niveau cellulaire, ces processus périodiques reposent sur les nombreux phénomènes de rétroaction présents dans les réseaux de régulations métaboliques et génétiques. Vu le grand nombre de variables impliquées et la complexité des réseaux d’interactions moléculaires, la modélisation mathématique fondée sur l’expérience et les simulations numériques s’avèrent nécessaires à une compréhension qualitative et quantitative des mécanismes et fonctions des rythmes du vivant, et pour déterminer les conditions dans lesquelles ces comportements périodiques se produisent. Les modèles mettent en lumière la profonde unité des rythmes du vivant, au-delà de la multiplicité de leurs périodes et des mécanismes qui les sous-tendent.
Dans le cadre du 37e colloque de la Société francophone de biologie théorique.
À l’amphithéâtre Jean Bernard au CHU de Poitiers, rue de la Milétrie.