Projection du film de Stefano Savona, suivie d’un débat en présence du réalisateur, Stefano Savona, et de Samir Amin.
Le Caire, février 2011. Elsayed, Noha, Ahmed sont de jeunes Égyptiens et ils sont en train de faire la révolution. Ils occupent la Place jour et nuit, ils parlent, crient, chantent avec d’autres milliers d’Égyptiens tout ce qu’ils n’ont pas pu dire à voix haute jusque-là. Les répressions sanguinaires du régime attisent la révolte ; à Tahrir on résiste, on apprend à discuter et à lancer des pierres, à inventer des slogans et à soigner les blessés, à défier l’armée et à préserver le territoire conquis : un espace de liberté où l’on s’enivre de mots. Tahrir est un film écrit par les visages, les mains, les voix de ceux qui ont vécu ces journées sur la Place. C’est une chronique au jour le jour de la révolution, aux côtés de ses protagonistes.
Tahrir, place de la Libération (extrait 1) par telerama
Stefano Savona est né à Palerme en 1969. Il a étudié l’archéologie à Rome. À partir de 1995, il a travaillé comme photographe indépendant ; depuis 1999, il se consacre à la réalisation et à la production de films documentaires et d’installations vidéo (parmi celles- ci, D-Day (2005) au Centre Pompidou). Son long-métrage Carnets d’un combattant kurde (2006) a reçu le Prix International de la SCAM au Cinéma du Réel et une nomination aux David di Donatello. Son film Plomb durci (2009) a remporté le Prix Spécial du Jury au Festival International du film de Locarno. En 2010, les États généraux du film documentaire de Lussas lui ont consacré une rétrospective. Il est à l’origine d’un projet d’archives audiovisuelles sur la civilisation rurale sicilienne Il pane di San Giuseppe. Il est le producteur et le réalisateur principal de Palazzo delle Aquile, qui a remporté le Grand Prix du Cinéma du Réel 2011 et le Human Rights Award au BAFICI de Buenos Aires et a été sélectionné dans le cadre de la programmation de l’Acid au festival de Cannes 2011.