Conférence de Isabelle Veyrat-Masson, directrice de recherche au CNRS et directrice du laboratoire « Communication et politique » du CNRS.
Après un très net déclin à la fin des années 1990, l’histoire est revenue au premier plan grâce à des genres qui mélangent les formes de la fiction et des éléments documentaires affirmés. Des docufictions comme L’Odyssée de l’espèce (45 millions de téléspectateurs dans le monde), mais aussi des docudramas de facture classique sur des faits divers relativement récents comme L’ Affaire Dominici ou des fictions du réel tel L’Affaire Villemin ou L’embrasement, sur les émeutes de novembre 2005, ont profondément modifié ce qu’était traditionnellement l’histoire télévisée. Ces émissions ne cessent d’affirmer leur caractère documentaire, mais en réalité elles ne sont que des « propositions » très subjectives, des genres hybrides qui mélangent le vrai et l’inventé. La méfiance à l’égard de l’image et la crise de l’histoire ne sont-elles pas conjuguées pour installer le scepticisme dans lequel se sont glissés ces « faux en histoire » ?
Cycle de conférences « Jalons pour une histoire des sciences de l’homme » organisées en partenariat avec
les trois écoles doctorales de l’université de Poitiers : Lettres, arts, pensée et histoire : civilisation et littérature de l’Antiquité à nos jours ; Sociétés et organisations ; Cognition, comportement, langage(s).
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