Personnaliser les préférences en matière de consentement

Nous utilisons des cookies pour vous aider à naviguer efficacement et à exécuter certaines fonctionnalités. Vous trouverez des informations détaillées sur tous les cookies sous chaque catégorie de consentement ci-dessous.

Les cookies qui sont catégorisés comme « nécessaires » sont stockés sur votre navigateur car ils sont essentiels pour permettre les fonctionnalités de base du site. ... 

Toujours actif

Les cookies nécessaires sont cruciaux pour les fonctions de base du site Web et celui-ci ne fonctionnera pas comme prévu sans eux.Ces cookies ne stockent aucune donnée personnellement identifiable.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies fonctionnels permettent d'exécuter certaines fonctionnalités telles que le partage du contenu du site Web sur des plateformes de médias sociaux, la collecte de commentaires et d'autres fonctionnalités tierces.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies analytiques sont utilisés pour comprendre comment les visiteurs interagissent avec le site Web. Ces cookies aident à fournir des informations sur le nombre de visiteurs, le taux de rebond, la source de trafic, etc.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies de performance sont utilisés pour comprendre et analyser les indices de performance clés du site Web, ce qui permet de fournir une meilleure expérience utilisateur aux visiteurs.

Aucun cookie à afficher.

Les cookies de publicité sont utilisés pour fournir aux visiteurs des publicités personnalisées basées sur les pages visitées précédemment et analyser l'efficacité de la campagne publicitaire.

Aucun cookie à afficher.

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Legible Journey | Colectivo Linea 60 et Diego Jarak

Crédits: DALL·E

vendredi 7 mars 2025 à 18h30

Tous publics, à partir de 1m40 (pour monter sur les vélos).
Gratuit.

vendredi 7 mars 2025
de 18h30 à 20h00

Sortie de résidence. Résidence du 3 au 7 mars.
Installation low tech


Legible Journey est une installation interactive et sonore qui explore la relation entre le langage, le temps et l’expérience du mouvement. Inspirée de « Legible City » de Jeffrey Shaw, cette œuvre engage un dialogue critique avec son prédécesseur en proposant un voyage qui transcende la ville textuelle pour plonger dans une expérience sensorielle et physique, où le paysage devient l’écran et le corps, le véhicule de l’interprétation.
L’installation est composée d’un vélo monté sur une plateforme, à l’arrière de laquelle se dressent des vestiges d’une ville constituée de lettres imprimées en 3D. Cette ville de signes est à la fois un point de départ et un obstacle : un langage qui s’impose, mais qui peut être abandonné à mesure que le spectateur s’immerge dans le voyage.
Un capteur, installé sur la roue arrière, enregistre la cadence de pédalage et active la dimension sonore de l’œuvre. Au moyen d’un casque audio, le spectateur accède à un paysage sonore composé d’enregistrements réalisés par Maela et Eléanor lors de leur traversée à vélo entre La Rochelle (France) et Athènes (Grèce) d’avril 2024 à janvier 2025. Pendant ces neuf mois, elles ont capté cinq secondes de son par jour, représentant à leur manière l’instant vécu. Ces fragments, oscillant entre narration et abstraction, construisent une mémoire auditive du voyage dans laquelle le spectateur peut momentanément s’immerger.
Pour naviguer entre les différentes pistes sonores, le spectateur doit trouver et maintenir une cadence spécifique : un rythme ni trop rapide ni trop lent, mais constant, révélateur d’un « lâcher-prise ». Ce geste exige non seulement un effort physique, mais implique également une disposition mentale : l’engagement dans une temporalité différente, une résistance à l’accélération propre à l’expérience contemporaine.

Contrairement à Legible CityLegible Journey est conçue pour l’espace extérieur. Ce choix revendique une position : l’art numérique, souvent confiné dans une « boîte noire », s’ouvre ici à un environnement où le contexte devient partie intégrante de l’expérience. Le regard du spectateur-voyageur se pose sur l’horizon, la mer, la forêt ou la ville, intégrant ainsi son propre imaginaire au récit sonore.
Le temps est un élément central de l’œuvre. Le vélo est un symbole de mouvement et de résistance : il permet de traverser les géographies par la seule énergie humaine, il est à la fois moyen de transport et dispositif d’exploration et de connaissance de soi. Dans Legible Journey, le vélo devient une machine d’immersion, une porte vers une narration fragmentaire où langage et son se mêlent à l’effort physique. Mais il est aussi un symbole du temps mesuré par le mouvement : si le pédalage cesse, le son s’arrête, et l’inertie — le mouvement sans action — prend le relais.

L’œuvre questionne la relation entre le langage et ce qui lui est extérieur. Dès son titre, « legible (lisible) », elle pose la question : qu’est-ce qui reste compréhensible lorsque l’on abandonne le langage ? Peut-on vraiment s’en éloigner ? Legible Journey ne propose pas de réponse définitive, mais invite à une exploration où le corps, le son et le paysage ouvrent des formes de compréhension au-delà du verbal.

L’œuvre repose sur une logique d’investissement : c’est le spectateur qui doit fournir l’effort nécessaire pour l’activer. Pendant quinze minutes, le voyage sonore devient un exercice de résistance, une performance qui fait écho à l’expérience même de Maela et Eléanor. Leur traversée se superpose à celle du spectateur, générant une mise en abyme des temps et des parcours, entre mémoire et présent.
Dans Legible Journey, le langage est à la fois structure et fuite. C’est une ville que l’on laisse derrière soi, une trace sur la plateforme et le vélo, un vestige du dit et de l’écrit. Mais c’est aussi un point de départ : comme tout voyage, il faut y entrer pour, éventuellement, en sortir. Non pas de l’œuvre, mais de ce qui nous impose sa forme, son ordre, son rythme. Le langage et le monde peuvent se diviser en deux : ce qui est donné à l’homme et ce qui lui est extérieur. Legible Journey est une invitation à pédaler vers cette limite, à explorer ce qui s’ouvre lorsqu’on se laisse porter.

Colectivo linea 60

Simon Breil (programmation, électronique), Eléanor Faber (voyageuse, captation sonore), Joao Garcia (conception et graphique), Mario Guzman (conception et programmation), Diego Jarak (direction artistique, conception, 3D, fabrication), Maela Le Scouarnec (voyageuse, captation sonore), Birgit Mollemelier (fabrication, conseil plastique), Sarah Paixao (diffusion), Jeanne Soccorsi (coordination), Julia Suero (conception et design sonore).

Une production Association S-LAB, avec le soutien de Cultures connectées.

Et aussi