Par Jean-Pierre Scherer, formateur intervenant en agronomie et en botanique.
Bien qu’elle soit d’abord perçue par le regard dans ses dimensions minérales, la ville ménage également des oasis de verdure propices aux vagabondages : de la simple flânerie rêveuse à l’autodiscipline de s’imposer la marche régulière comme exercice physique, en passant par la promenade du chien, les raisons sont nombreuses de respirer le grand air, même en milieu citadin.
Bien sûr, les municipalités ont souvent pris soin de proposer des jardins publics, squares ou bacs de fleurs savamment entretenus de plantes ornementales, qui peuvent attirer notre attention sur leur esthétique. Mais sans y prendre garde, le regard se pose aussi parfois sur les touches de chlorophylle offertes par la végétation spontanée qui s’est immiscée dans la fissure d’un trottoir, ou bien sur les fleurs sauvages des bords de chemin.
Mais quels secrets portent ces herbes à l’apparence banale ? La botanique est une science pluri-sensorielle, car l’identification des plantes sauvages fait appel à la vue, parfois au toucher, ou à l’odorat. Pour mémoriser leurs noms, il faut leur donner un sens : quelle est l’origine de ce nom, son étymologie ? Quel fut (ou est encore !) l’usage traditionnel de ces plantes sauvages rencontrées ? Ont-elles un intérêt médicinal, aromatique, comestible ou tinctorial, etc. ?
Dans le cadre de la Fête de la science 2023.