
Jaunay-Clan – Futuroscope, le 12/12/2012. En partenariat avec l’Institut Jacques Cartier, l’Espace de culture scientifique Mendès-France de Poitiers, le Diocèse de Poitiers et le Conseil général de la Vienne, le Parc du Futuroscope propose à partir du 22 décembre, une quinzaine de rencontres originales, intitulées « Saveurs du Futur », sur le thème : « La Fin du monde. Et après ? ». Au lendemain de la date prophétique du 21 décembre 2012, dans un concert où dominent les voix de l’apocalypse, le Futuroscope offre une voix dissonante et invite à partager une vision optimiste de l’avenir.
« La Fin du Monde » s’invite au Futuroscope

Michel Richard, président de l’Institut Jacques Cartier, Dominique Hummel, et Pierre Boutin, du Centre théologique.
Le Parc propose à partir du 22 décembre des rencontres originales baptisées “ Saveurs du Futur ” sur le thème “ La Fin du Monde. Et après ? ”
La fin du monde approche. Elle se produira précisément le 21 décembre 2012, c’est-à-dire dans… huit jours. En tout cas, c’est ce que prédit, selon certains « scientifiques », un des calendriers Maya, cette vieille civilisation d’Amérique du Sud aujourd’hui disparue. La prophétie Maya crée un véritable buzz sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux.
L’apocalypse annoncée à Poitiers
Mais ici, dans la Vienne, le Futuroscope veut offrir à ses visiteurs une voix dissonante au lendemain de cette date prophétique. Loin d’un concert où dominent les voix de l’apocalypse, le Parc invite les Poitevins à partager une vision optimiste de l’avenir. « Il nous a semblé intéressant, astucieux, drôle, léger, de prendre à contre-pied, explique le président du directoire du Futuroscope, Dominique Hummel. Nous sommes plutôt dans l’esprit de René Monory qui a créé ce lieu il y a 25 ans en contre-pied à ce qu’est l’humeur un peu dominante de nos sociétés occidentales voire françaises, le pessimisme quant à l’avenir ».
Depuis la fin de l’Empire romain, il y a eu pas moins de 250 annonces de fin du monde et l’une d’elles l’a été à Poitiers, par l’évêque Hilaire, son saint-patron. En l’an 365, il prédit le retour de l’Antéchrist. Il en sera peut-être question lors des rendez-vous baptisés « Saveurs du Futur » que proposera le Futuroscope du samedi 22 décembre au dimanche 6 janvier, en partenariat avec l’Institut Jacques Cartier, l’Espace Mendès-France, le Diocèse et le Conseil général, sur le modèle des cafés-philos.
Une vingtaine d’experts, journalistes, érudits, universitaires, scientifiques, hommes d’église… proposeront une approche orientée grand public. Avec comme cerise sur le gâteau le 6 décembre la participation de Jean-Pierre Delort, le maire de Bugarach, cette petite commune de l’Aude où certains se sont donné rendez-vous pour échapper à la fin du monde. Enfin si le ciel ne nous est pas tombé sur la tête.
Au programme
Voici quelques-uns des 15 rendez-vous proposés par le Futuroscope :
> Samedi 22 et dimanche 23 décembre : « Sois robot et tais-toi », par Daniel Ichbiah, rédacteur en chef du magazine « Comment ça marche ».
> Lundi 24 décembre : « La prophétie des Mayas », par Eric Chapelle, animateur scientifique de l’Espace Mendès-France.
> Mardi 25 décembre et mardi 1er janvier : « Noël : naître ou renaître », par le père André Talbot, du diocèse de Poitiers.
> Jeudi 26 décembre : « L’optimisme, mon énergie positive », par Philippe Croizon.
> Jeudi 27 décembre : « L’homme du futur sera-t-il un robot ? », par Michel Richard et Jean-Yves Mézerette, philosophe.
> Jeudi 3 janvier : « Homme ou surhomme ? Les promesses du cerveau humain », par le Pr Roger Gil, ancien doyen de la faculté de médecine.
> Dimanche 6 janvier : « Bugarach, plus fort que l’Apocalypse ».
Samedi 22 et Dimanche 23 décembre 2012
« Sois robot et tais-toi ! », par Daniel Ichbiah, rédacteur en chef du magazine « Comment ça marche », auteur de l’essai « Robots, genèse d’un peuple artificiel », paru aux éditions Minerva.
Le domaine des robots est souvent époustouflant. S’il ne l’est pas encore, il promet de l’être. De fait, des applications réellement inattendues sont à nos portes. Certaines existent déjà… Au cours de la conférence, bien des idées reçues seront cassées car en réalité : 1/ Les robots sont destinés à être, tout comme les machines citées plus haut, des ‘esclaves’, ni plus ni moins. Des esclaves bienheureux, prêts à accomplir tout ce qui leur est demandé sans broncher – ils seront programmés pour cela par l’Homme. 2/Les robots étant des machines complexes, il va falloir les construire, les programmer, changer leurs pièces. De ce fait, tout comme avec l’arrivée d’Internet, des nouveaux emplois vont apparaître, des emplois enthousiasmants… 3/ Il faut toutefois se préparer à l’arrivée de tels serviteurs. La grande question : comment notre civilisation habituée à des objets statiques ou directement commandés par l’Homme va-t-elle intégrer cette intrusion d’objets capable de se mouvoir de façon autonome ?
Notre enquête nous amènera à découvrir les sociétés précolombiennes et l’énigmatique calendrier maya. Puis nous verrons les différentes apocalypses prévues et pourquoi elles n’auront pas lieu.
« Je me suis réveillé ce matin, étonnant non ! Mon visage, celui de mes proches et le monde même m’ont paru semblables à ce qu’ils étaient hier soir. Pourtant, en ce jour de Noël, j’ai envie qu’aujourd’hui ne soit pas la simple copie d’hier. Il y a de la renaissance dans l’air ! Je suis bien « moi », mais dans le changement et j’espère dans l’amélioration. Quant à ce monde, il mérite un coup de jeune pour que le mot de paix ne soit plus réservé au jour de Noël ».