Au Futuroscope : La fin du monde ! et après ?

Actualisé le 24 décembre 2012 à 13 h 45.
« La fin du monde ! Et après ? », Cafés-rencontres inédits au Futuroscope en partenariat avec l’EMF, pour une vision optimiste de l’avenir.

Jaunay-Clan – Futuroscope, le 12/12/2012
. En partenariat avec l’Institut Jacques Cartier, l’Espace de culture scientifique Mendès-France de Poitiers, le Diocèse de Poitiers et le Conseil général de la Vienne, le Parc du Futuroscope propose à partir du 22 décembre, une quinzaine de rencontres originales, intitulées « Saveurs du Futur », sur le thème : « La Fin du monde. Et après ? ». Au lendemain de la date prophétique du 21 décembre 2012, dans un concert où dominent les voix de l’apocalypse, le Futuroscope offre une voix dissonante et invite à partager une vision optimiste de l’avenir.
Près d’une vingtaine d’experts, journalistes, érudits, universitaires, scientifiques, hommes d’église, etc… se donnent rendez-vous au Parc du Futuroscope, du samedi 22 décembre au dimanche 6 janvier, pour un cycle de rendez-vous mêlant réflexion et prospective, avec une approche orientée grand public. Volontairement provocateurs, un brin pédagogues, aux profils et expériences très divers, ils ont pour ambition de faire partager aux familles des « bouts » de futur, porteurs d’espérance et de foi en l’avenir. Sur le modèle des cafés-philos, chaque invité aura 20 minutes d’exposé pour développer son sujet, pour laisser une grande place au dialogue avec le public. « Dans la quête d’un futur positif, le Futuroscope sème ses petites graines saugrenues, anecdotiques, légères. Pour interpeller, s’amuser, rêver. Il est important de cultiver une forme d’enthousiasme devant le monde qui vient », souligne Dominique Hummel, Président du Directoire du Futuroscope.

« Saveurs du futur », chaque jour, à 16 heures, au restaurant « Saveurs du Soleil », situé au cœur du Parc du Futuroscope. 86130 Jaunay-Clan.
Pour permettre au plus grand nombre de pouvoir assister à ces rencontres, le Futuroscope propose un billet soirée à 17 € seulement, dès 15h30, à partir du 22 décembre (accès Agence Carte Club, à droite de l’entrée principale). Les rendez-vous sont bien sûr accessibles à tous les visiteurs du Parc.
Informations : 05 49 49 30 80 ou www.futuroscope.com
Vienne – Chasseneuil-du-Poitou – Loisirs

« La Fin du Monde » s’invite au Futuroscope

Michel Richard, président de l'Institut Jacques Cartier, Dominique Hummel, et Pierre Boutin, du Centre théologique.
Michel Richard, président de l’Institut Jacques Cartier, Dominique Hummel, et Pierre Boutin, du Centre théologique.

Le Parc propose à partir du 22 décembre des rencontres originales baptisées “ Saveurs du Futur ” sur le thème “ La Fin du Monde. Et après ? ”

La fin du monde approche. Elle se produira précisément le 21 décembre 2012, c’est-à-dire dans… huit jours. En tout cas, c’est ce que prédit, selon certains « scientifiques », un des calendriers Maya, cette vieille civilisation d’Amérique du Sud aujourd’hui disparue. La prophétie Maya crée un véritable buzz sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux.

L’apocalypse annoncée à Poitiers

Mais ici, dans la Vienne, le Futuroscope veut offrir à ses visiteurs une voix dissonante au lendemain de cette date prophétique. Loin d’un concert où dominent les voix de l’apocalypse, le Parc invite les Poitevins à partager une vision optimiste de l’avenir. « Il nous a semblé intéressant, astucieux, drôle, léger, de prendre à contre-pied, explique le président du directoire du Futuroscope, Dominique Hummel. Nous sommes plutôt dans l’esprit de René Monory qui a créé ce lieu il y a 25 ans en contre-pied à ce qu’est l’humeur un peu dominante de nos sociétés occidentales voire françaises, le pessimisme quant à l’avenir ».
Depuis la fin de l’Empire romain, il y a eu pas moins de 250 annonces de fin du monde et l’une d’elles l’a été à Poitiers, par l’évêque Hilaire, son saint-patron. En l’an 365, il prédit le retour de l’Antéchrist. Il en sera peut-être question lors des rendez-vous baptisés « Saveurs du Futur » que proposera le Futuroscope du samedi 22 décembre au dimanche 6 janvier, en partenariat avec l’Institut Jacques Cartier, l’Espace Mendès-France, le Diocèse et le Conseil général, sur le modèle des cafés-philos.
Une vingtaine d’experts, journalistes, érudits, universitaires, scientifiques, hommes d’église… proposeront une approche orientée grand public. Avec comme cerise sur le gâteau le 6 décembre la participation de Jean-Pierre Delort, le maire de Bugarach, cette petite commune de l’Aude où certains se sont donné rendez-vous pour échapper à la fin du monde. Enfin si le ciel ne nous est pas tombé sur la tête.

Au programme

Voici quelques-uns des 15 rendez-vous proposés par le Futuroscope :
> Samedi 22 et dimanche 23 décembre : « Sois robot et tais-toi », par Daniel Ichbiah, rédacteur en chef du magazine « Comment ça marche ».
> Lundi 24 décembre : « La prophétie des Mayas », par Eric Chapelle, animateur scientifique de l’Espace Mendès-France.
> Mardi 25 décembre et mardi 1er janvier : « Noël : naître ou renaître », par le père André Talbot, du diocèse de Poitiers.
> Jeudi 26 décembre : « L’optimisme, mon énergie positive », par Philippe Croizon.
> Jeudi 27 décembre : « L’homme du futur sera-t-il un robot ? », par Michel Richard et Jean-Yves Mézerette, philosophe.
> Jeudi 3 janvier : « Homme ou surhomme ? Les promesses du cerveau humain », par le Pr Roger Gil, ancien doyen de la faculté de médecine.
> Dimanche 6 janvier : « Bugarach, plus fort que l’Apocalypse ».

En partenariat avec :

         


 Le programme des cafés-rencontres

Samedi 22 et Dimanche 23 décembre 2012
« Sois robot et tais-toi ! », par Daniel Ichbiah, rédacteur en chef du magazine « Comment ça marche », auteur de l’essai « Robots, genèse d’un peuple artificiel », paru aux éditions Minerva.
Le domaine des robots est souvent époustouflant. S’il ne l’est pas encore, il promet de l’être. De fait, des applications réellement inattendues sont à nos portes. Certaines existent déjà… Au cours de la conférence, bien des idées reçues seront cassées car en réalité : 1/ Les robots sont destinés à être, tout comme les machines citées plus haut, des ‘esclaves’, ni plus ni moins. Des esclaves bienheureux, prêts à accomplir tout ce qui leur est demandé sans broncher – ils seront programmés pour cela par l’Homme. 2/Les robots étant des machines complexes, il va falloir les construire, les programmer, changer leurs pièces. De ce fait, tout comme avec l’arrivée d’Internet, des nouveaux emplois vont apparaître, des emplois enthousiasmants… 3/ Il faut toutefois se préparer à l’arrivée de tels serviteurs. La grande question : comment notre civilisation habituée à des objets statiques ou directement commandés par l’Homme va-t-elle intégrer cette intrusion d’objets capable de se mouvoir de façon autonome ?

Lundi 24 décembre
« La prophétie des Mayas », par Eric Chapelle, animateur scientifique à l’Espace Mendès-France de Poitiers.
Il a été promis la fin de monde pour le 21 décembre 2012, mais quelle est l’origine de cette annonce ?
Notre enquête nous amènera à découvrir les sociétés précolombiennes et l’énigmatique calendrier maya. Puis nous verrons les différentes apocalypses prévues et pourquoi elles n’auront pas lieu.

Mardi 25 décembre
« Noël : Naître ou renaître », par le Père André Talbot, responsable pastoral de Poitiers nord, enseignant en éthique sociale à Poitiers et à Paris.
« Je me suis réveillé ce matin, étonnant non ! Mon visage, celui de mes proches et le monde même m’ont paru semblables à ce qu’ils étaient hier soir. Pourtant, en ce jour de Noël, j’ai envie qu’aujourd’hui ne soit pas la simple copie d’hier. Il y a de la renaissance dans l’air ! Je suis bien « moi », mais dans le changement et j’espère dans l’amélioration. Quant à ce monde, il mérite un coup de jeune pour que le mot de paix ne soit plus réservé au jour de Noël ».

Jeudi 26 décembre
« L’optimisme, mon énergie positive », par Philippe Croizon, handi- athlète français, le premier amputé des quatre membres à avoir traversé la Manche à la nage, le 18 septembre 2010.
En mars 1994, Philippe Croizon voit son destin basculer à la suite d’un terrible accident. Après des mois d’hospitalisation, de nombreuses heures d’opérations et de rééducation, l’impensable s’impose : être amputé des quatre membres. A partir de ce jour-là, il commença son plus grand combat pour démontrer qu’un handicapé est avant tout un être humain, parfaitement capable d’égaler tant moralement que physiquement bien des valides. En septembre 2010, il a traversé la Manche à la nage en 13h et 26 minutes. Mais ce n’était que le début, cet été avec Arnaud Chassery, il a relié symboliquement les 5 continents à la nage, en traversant 4 détroits : en Papouasie entre l’Asie et l’Océanie, entre l’Égypte et la Jordanie via la mer Rouge, le détroit de Gibraltar, et le plus difficile : ledétroit de Béring.
Qui de mieux pour nous parler de la confiance en soi et de l’optimisme comme moteur de vie, qu’un homme qui ne s’est jamais laisser anéantir par la douleur et la tragédie, et a toujours su trouver la force d’avancer pour soulever les montagnes et réussir des défis.

Jeudi 27 décembre
16 h : « L’homme du futur sera-t-il un robot ? », par Michel Richard, président de l’Institut Jacques Cartier, Jean-Yves Mezerette, agrégé de philosophie.
Pour nos lointains descendants, mais comme pour nous et au fond comme il en a toujours été pour l’humanité, l’imaginaire leur sera vital et ils y chercheront matière à espérer et à euphoriser. De quoi se réjouiront-ils ? Par exemple de croire que l’individu-homme deviendra robot parmi les robots ou à l’inverse de croire que le robot le mieux façonné aura beau être extraordinairement humanoïde, il ne sera cependant jamais un hominidé ? Cette question, paradoxalement amusante et grave, peut déjà être la nôtre.
17h : « Le mythe de l’apocalypse nucléaire : la Bombe, une chance pour la paix ? », par Hugues Eudeline et Bernard Penisson, de l’Institut Jacques Cartier.
Depuis Hiroshima, on a beaucoup parlé de la destruction possible de l’humanité par une guerre nucléaire. Ce discours relève souvent du mythe, récit fabuleux destiné à faire comprendre l’incompréhensible. Or, depuis 1945, les gouvernants des puissances nucléaires ont fait preuve d’une sagesse qui incite les peuples à l’espérance.

Vendredi 28 décembre
« L’Asie, une chance pour l’avenir ? », par Claude Chancel et Jean-Henri Calmon, de l’Institut Jacques Cartier.
Du croissant fertile aux mésopotamies chinoises, en passant par le plateau perse et les steppes mongoles, l’Asie est, tout à la fois, le continent des pays géants à la longue mémoire et des plus grands déferlements, jusqu’à notre péninsule européenne… Splendeur et peur. En pleine renaissance, avec conflits et énergie, ce grand espace mondial réveillé ne court pas forcément à la catastrophe finale qui n’a pas encore eu lieu. D’autant plus que ses populations apparemment si différentes de nous, affrontent maintenant les mêmes défis que les nôtres… De la connaissance pour substituer au risque de collision la réalité plus riche pour demain d’une équitable collaboration ?

Samedi 29 décembre
« Fin du monde : catastrophe ou happy-end ? Ce que disent les religions », par Christian Bernard et Jean-Pierre Clément, de l’Institut Jacques Cartier.
Oui, les anciens peuples d’Amérique avaient peur des dieux et faisaient tout leur possible pour ne pas s’attirer leur colère. Mais aucun, et pas plus les Mayas que les autres, ne craignait que la fin d’un cycle du calendrier ne marque la fin du monde. Ce sont les charlatans d’aujourd’hui qui prêtent aux Mayas d’autrefois des idées que ces derniers n’ont jamais eues. Si en effet, les religions monothéistes
envisagent bien la fin du monde, ce sont surtout les extrémistes de tous genres qui attisent ce goût contemporain pour le catastrophisme. En réalité, l’homme est conçu comme un être libre, responsable de son avenir, il est « capable de tout, même du bien » !

Dimanche 30 décembre
« Jouïr du présent ou préparer l’avenir », par Eric Boone, directeur du Centre théologique de Poitiers.
« Nous reste-t-il du temps avant la fin ? » De nombreuses spéculations circulent sur la fin du monde, depuis celles qui spéculent sur son échéance jusqu’à celles qui détaillent son déroulement et ses catastrophes. Pourquoi ces prédictions se multiplient-elles ? L’avenir qui nous promettait beaucoup et le progrès qui l’accompagnait semblent aujourd’hui désenchantés. En irait-il d’une nouvelle façon de vivre notre rapport au temps ?

Mardi 1er janvier 2013
« Naître ou renaître », par le Père André Talbot, responsable pastoral de Poitiers Nord, enseignant en éthique sociale à Poitiers et à Paris (cf à la date du 25 janvier).

Mercredi 2 janvier
« La fin du monde n’est pas pour demain : le regard de l’historien », par Philippe Blaudeau, professeur d’Histoire romaine à l’Université.
L’historien a la chance de pouvoir étudier comment de graves événements ont pu laisser croire à une fin imminente. Sans doute le sac de Rome par les barbares (410) puis la chute de l’Empire romain d’Occident (476) résonnent-ils comme des traumatismes parmi les plus marquants attestant de la mortalité des civilisations. Ils continuent d’ailleurs à interroger nos contemporains jusqu’à inspirer très récemment encore de grands auteurs (Umberto Ecco, avec son dernier livre Roma capta, Jérôme Ferrary, avec Le sermon sur la chute de Rome, prix Goncourt). Nous chercherons à donc à montrer comment ces épreuves ont pu stimuler un effort remarquable de pensée visant à dépasser la crise, qui s’avère particulièrement éclairant pour penser pour notre temps.

Jeudi 3 janvier
« Homme ou surhomme ? les promesses du cerveau humain », par le professeur Roger Gil, ancien Doyen de la Faculté de Médecine.
Les avis divergent sur le fait de savoir si la civilisation Maya avait fixé au 21 décembre la fin du monde ou le début d’un monde nouveau. Mais dans un cas comme dans l’autre, la fin d’un monde est liée à la naissance d’un autre et ne peut s’envisager sans un grand fracas cosmique, bousculant la terre, renversant la lune et les étoiles, fracassant le soleil et que l’on nomme apocalypse. Mais l’apocalypse ne prend sens que parce qu’elle révèle, que parce qu’elle dévoile : l’avènement de temps heureux.
Si nous avons échappé le 21 décembre aux bouleversements cosmiques, est-ce un avenir heureux qui attend l’humanité ? Dans un monde où l’on se déplace de plus en vite, où l’on construit de plus en plus haut, où l’on vit de plus en plus longtemps, vers quel avenir est appelée la vie quotidienne de l’homme ? Les progrès des neurosciences ont rendu le cerveau de plus en plus transparent. On peut le voir allumer des incandescences en un point ou en un autre grâce à une imagerie qui regarde les zones du cerveau qui s’embrasent quand l’homme parle, quand il ment, quand il est en colère. On a déjà ou on imagine des drogues qui agissent sur le cerveau pour laisser l’homme éveillé, pour le rendre euphorique, demain pour amplifier ses capacités de mémoire. Des puces électroniques mises dans le cerveau pourront transformer certains hommes en esclaves pilotés grâce à des ordinateurs par d’autres hommes. Bref certains voudraient améliorer l’homme en lui permettant de se dépasser, de passer outre les limites de son humanité, d’être un « transhumain ». Est-ce cet Homme – là que nous voulons pour demain ? Las Mayas n’auraient-ils pas en partie raison : veut-on la fin du monde ou veut-on un monde nouveau ?

Samedi 5 janvier
« L’Apocalypse comme une délivrance du Mal. Le message de Saint-Jean », par Pierre Boutin, membre du Centre théologique de Poitiers.
« La vision de la Femme et du Dragon». Le dernier livre de la Bible est le livre de l’Apocalypse. Faut-il parler d’apocalypse ou de révélation ? Illustration à partir des 12 étoiles du drapeau de l’Union Européenne. A partir du texte de l’Apocalypse qui fait état de ces étoiles et décrit un double combat entre la Femme et le Dragon puis entre le Dragon et l’archange Saint Michel, nous aborderons la question du bien et du mal et le message chrétien : l’excès de mal est vaincu par l’excès de bien.

Dimanche 6 janvier
« Bugarach, plus fort que l’Apocalypse », par Jean Pierre Delort, Maire de Bugarach (Aude). Sous-réserve.
Au cœur des Pyrénées se trouve un village de 200 habitants qui résisterait à la fin du monde prévu par le calendrier maya, le 21 décembre 2012. Ce village se situant dans le département de l’Aude, c’est Bugarach. Parmi les nombreuses croyances qui entourent ce village, deux ressortent fréquemment. La première est que le pic de Bugarach, culminant à 1230m renfermerait des extraterrestres, qui sauverait les élus, c’est-à-dire ceux qui se trouveront à Bugarach ce fameux 21 décembre. Le pic serait la « montagne garage » des extraterrestres. Une deuxième croyance mêle le vrai et la légende. En effet, le pic de Bugarach est ce qu’on appelle une « montagne renversée » : les couches supérieures sont plus anciennes que les couches inférieures. Ce phénomène se serait produit lors de la poussée des Pyrénées. En raison de cette anomalie géologique, les pôles magnétiques du site se trouveraient inversés. Lors de l’Apocalypse, les pôles magnétiques de la Terre
s’inverseraient eux aussi, mais Bugarach serait épargné par les nombreuses conséquences qu’aurait cette inversion. Retour sur un formidable buzz médiatique.
 

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