Eduardo Kac, artiste du bio-art, expose à Rurart et à l’EMF, vernissage le 8 octobre

Actualisé le 5 octobre 2009 à 16 h 19.

« Eduardo Kac réalise des oeuvres d’art grâce à des êtres vivants. Cela s’appelle du bio-art et cela propulse Kac au rang d’artiste controversé. Car ses oeuvres sont toutes basées sur le questionnement scientifique, le bouleversement de la bioéthique et suscitent critiques comme admiration. Si elles sont issues des manipulations scientifiques, elles restent avant tout un objet d’art à apprécier comme tel. » E. Dorey pour L’Actualité

Du 8 octobre au 20 décembre 2009, Eduardo Kac présente trois oeuvres à Rur’art : Genesis (1999), Prophecy (2009, commande de création produite par l’EMF et Rur’art) et Histoire naturelle de l’énigme (2003-2008) ; une oeuvre à la fois à Rur’art et à l’Espace Mendès France Essay Concerning Human Understanding (1994).

Vernissage le 8 octobre à 18h à Rur’art, description plus complète de l’exposition ici et sur le site de Rurart.

Eduardo Kac

Eduardo Kac est internationalement reconnu pour ses installations interactives sur le Net et sa pratique en bio art. Dans les années 80, pionnier de l’art des télécommunications pré-Internet, Eduardo Kac (prononcer « Katz ») est reconnu au début des années 90 avec ses oeuvres radicales dans le domaine de la téléprésence.

Eduardo Kac propose un « art transgénique » à base d’organismes génétiquement modifiés à des fins artistiques. Après avoir défrayé la chronique avec le projet d’un lapin fluorescent vert (GFP Bunny (2000), ensuite nommé Alba), il s’interroge, dans ses installations Genesis (1999), Le Huitième Jour (2001), et Move 36 (2002/2004), sur les croyances modernes. Dans Genesis, Kac incite les participants à provoquer des mutations génétiques en temps réel, proposant un perfide et déstabilisant jeu par internet.

Son oeuvre a été l’objet de nombreuses expositions aux Etats-Unis, en Europe , en Amérique du Sud, et en Asie. Des oeuvres de Kac ont été acquises par les collections permanentes de nombreux musées, entre autres les Musées d’Art Moderne de New York et de Rio de Janeiro, ZKM Museum, Zentrum für Kunst und Medientechnologie, Karlsruhe, Allemagne, et Museo extremeño e iberoamericano de arte contemporáneo, Badajoz, Espagne. On retrouve ses oeuvres dans plusieurs collections d’entreprises privées. Il est membre du comité rédactionnel de la revue Leonardo, une publication du MIT. Les écrits de Kac sur l’art électronique ainsi que des articles consacrés à son oeuvre ont paru dans de nombreux ouvrages, magazines et journaux un peu partout dans le monde. Eduardo Kac a reçu plusieurs bourses et prix pour son oeuvre.

Kac utilise des supports variés pour créer des formes hybrides à partir des opérateurs conventionnels des systèmes de communication existants. Il fait intervenir les participants dans des situations comprenant des éléments comme la lumière, le langage, des lieux éloignés les uns des autres, la télérobotique, la vidéo conférence, les éléments biologiques, la video, l’échange et la transformation de l’information au travers des réseaux. Il se base fréquemment sur les interventions des participants et l’inachèvement indéfini des situations. Son oeuvre est un encouragement aux interactions dialogiques et est une mise en confrontation de problèmes complexes comme l’identité, la communication, la médiation, et la responsabilité.

On peut retrouver ses travaux sur son site: http://www.ekac.org.

 

Publié par thierry pasquier

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