Quatre évènements, conférences et visites d’entreprises, se sont ajoutés à la conférence de D. Woronnoff du 24 Octobre 2009, qui inaugurait l’Inventaire des mémoires ouvrières que lançait ce jour là, P. Fromonteil pour la Région à Chatellerault. 73 visiteurs ont ainsi parcouru ces opérations de la fête de la science qui accompagnaient cet inventaire. Certains ont ainsi pu découvrir certaines des mutations ouvrières dans les années 70 autour de l’usine de Domine, à Naintré, présentées par B. Rimbeau et P. Bugnet. D’autres auditeurs ont pu, autour de M. Royer de la société des sciences, de J.P. Rivière, professeur à l’université de Poitiers et de J. Vilnat, faire le lien entre les évolutions de la physique des matériaux et le travail ouvrier.
Pour la plupart de ceux qui ont aussi pu découvrir les fonderies du Poitou et les travaux des anciens de la Sochata, c’est la réalité technologique et scientifique de l’aéronautique châtelleraudaise et de la métallurgie moderne qui ont pu être mis en lumière. La visite des fonderies fut ainsi une grande expérience de 3 heures de temps, où nous avons vogué sur un vrai navire industriel en pleine activité, entre sable plein de résines qui réalisent les noyaux, autour duquel viennent ensuite, selon des technologies impressionnantes, s’organiser la fonte des carters moteur de 13 % des véhicules européens.
Très proches d’une médiation scientifique que l’EMF pratique, les anciens techniciens de maintenance de la Sochata ont développé une explication du fonctionnement des moteurs d’avion, à la fois très complexe et très accessible. Nous avons vu ainsi voir des pièces relativement petites de 3 cm sur 3 cm, dont le coût est de l’ordre de 10 000 €. Des pièces dont un seul réacteur possède au moins 100 exemplaires. Ce n’est pas tant ces sommes qui impressionnent que la réalité technologique qui l’explique et qui en fait l’intérêt.
Merci à J. Vilnat et son équipe bénévole des anciens de la Sochata pour leur accueil, leur disponibilité et leur clarté.
Merci aussi à Michel Gondat, Michel Royer, Pierre Bugnet, Marie Claude Albert, Béatrice Rimbeau et Lucile Degorce, de la société des sciences, du Centre chatelleraudais d’histoire et d’archives (CCHA) et de l’association d’histoire de Naintré, d’avoir participé et animé les conférences. C’est un véritable public qui s’est révélé, au travers des contacts, sensible, curieux et souvent déjà initié à certains aspects du travail ouvrier. Un public diversifié aussi, qui a produit une grande richesse d’échange avec les différents animateurs mobilisés.