Ecoute dans le noir : concert de Lionel Marchetti

Actualisé le 15 décembre 2009 à 11 h 35.

Adèle et Hadrien (le livre des vacances)

Jeudi 17 décembre à 21h au planétarium de Poitiers
Plein tarif : 5€ – carte culture : 2€

Adèle et Hadrien (le livre des vacances) est conçue autour de la figure principale de deux jeunes enfants cousins et cousines, liés lors de leurs aventures comme un frère et une soeur.
Une multiplicité de tournages sonores étalés sur plus de sept années, mis en musique avec précision, laisse place à un effet de réel, parfois proche du documentaire. Toute présence adulte semble là inutile… à moins qu’il existe une oreille fantôme nous accompagnant tout au long de ce voyage.

Il s’agit d’une œuvre musicale où l’on éprouve ce regard neuf, espiègle et joueur de l’enfance face à un monde ouvert, conçu comme un opéra mental, vivifiant, parlant de la présence de notre être au monde lorsqu’il se sait engagé dans un relais de forces…

Lionel Marchetti est compositeur de musique concrète.
Il a travaillé régulièrement à la réalisation d’Ateliers de Création Radiophonique pour France Culture ainsi que sur nombre de projets liés à la voix et son interprétation haut-parlante.

Il a composé au CFMI de l’Université Lumière Lyon 2 entre 1989 et 2002, où il anime également des ateliers autour du haut-parleur, du son enregistré, de la musique concrète, et ceci de façon pratique comme théorique, depuis 1990.
Il a composé au Groupe de Recherches Musicales de Paris (INA-GRM) depuis 1993, ainsi que dans son studio personnel.
Il a également travaillé à La Muse en Circuit, à Alfortville ; au COREAM de Grenoble ; au Collectif et Compagnies d’Annecy ; au GRIMM de Marseille ainsi que au studio CESARE de Reims.

Lionel Marchetti se consacre également l’improvisation (dispositif de micros et haut-parleurs) avec Jérôme Nœtinger (électronique), en duo, depuis 1993, tout comme avec le collectif Le Cube (mélangeant images cinématographiques, lumières et sons travaillés en direct : Christophe Auger, Étienne Caire, Christophe Cardoen, Xavier Quérel, Jérôme Noetinger, Gaëlle Rouard) qui propose une performance marquante de 12 heures : Midi/Minuit.
Il a joué avec de nombreux musiciens de la scène improvisée, tant électronique que instrumentale, en France, en Europe et en Amérique.

Ses compositions de musique concrète, saluées par des compositeurs comme François Bayle, Michel Chion, Denis Dufour, Luc Ferrari, Yvo Malec ou Christian Zanési, sont éditées dans divers labels, en France et à l’étranger (Metamkine (France), Erewhon (Belgique), Goundfault (USA), Corpus Hermeticum (Nouvelle Zélande), Groob (Allemagne), Fringes (Italie)… et diffusées dans le monde entier.

Il travaille régulièrement avec Olivier Capparos à la réalisation d’ateliers de création radiophonique pour les ACR de France Culture, depuis 1992, ainsi que sur nombre de projets liés à la voix et son interprétation haut-parlante.

Parallèlement, il poursuit un travail d’écriture poétique, ainsi qu’une réflexion théorique sur la musique concrète et l’art du haut-parleur, en tant qu’artiste praticien du genre, poursuivant en ce sens la tradition de pensée de Pierre Schaeffer, de Michel Chion, eux-mêmes compositeurs et théoriciens d’un genre.
Il a notamment écrit deux essais : La musique concrète de Michel Chion (1998), et Haut-parleur, voix et miroir… (2003) (CF Biblio.).

Pour définir sa musique, tant composée que improvisée, où la dimension corporelle tient une place conséquente (L.M. a dansé avec la compagnie Reylanse en 1986/1991), il est possible de reprendre l’adage de l’écrivain Kenneth White :
« Concret ou abstrait ? J’aime l’abstrait où subsiste un souvenir de substance, le concret qui s’affine aux frontières du vide. »

 

Publié par Laghia Sanz

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *