Signature d’une convention de partenariat pour le développement de la culture scientifique et technique entre l’Académie de Poitiers et l’Espace Mendès France

Actualisé le 6 octobre 2010 à 20 h 03.

Le lundi 20 septembre dernier, Béatrice Cormier, rectrice de l’académie et Mario Cottron, président de l’Espace Mendès France (Poitiers), ont signé une convention de partenariat pour le développement de la culture scientifique et technique.

Un partenariat déjà bien engagé

L’Espace Mendès France est partenaire de plusieurs opérations à l’initiative du rectorat de l’académie de Poitiers :

  • Action plus, la plus ancienne, concerne la promotion des filières scientifiques dans le cadre de la liaison université-secondaire.
  • Les sciences au cœur du métier initiée par la délégation académique à l’éducation culturelle en liaison avec l’inspection des enseignements scientifiques et techniques, permet à des élèves en formation professionnelle de présenter au public une expérience en lien avec leur futur métier.
  • Des actions pour les enseignements disciplinaires, l’éducation culturelle et la formation : stage de formation des enseignants, projets d’établissement, conférences et séminaires sur des thématiques variées…

La signature de cette convention entre l’académie de Poitiers et l’Espace Mendès France officialise donc une collaboration qui fait ses preuves depuis plusieurs années. Elle s’inscrit ainsi dans les préconisations majeures de l’Éducation nationale pour l’année scolaire 2010-2011: Favoriser le développement de la culture scientifique et technique de tous les élèves en encourageant les partenariats.

Mot de Mario Cottron, président de l’Espace Mendès France :

Madame la Rectrice, Mesdames et Messieurs les inspecteurs, Monsieur le Directeur de l’Espace Mendès France, Chers amis salariés ou bénévoles impliqués à l’Espace Mendès France

Cette première convention entre le rectorat de l’académie de Poitiers et le centre de culture scientifique technique et industrielle en Poitou-Charentes vient sceller un lien bien étroit entre les acteurs du monde éducatif et notre centre. Ce lien se nourrit de ce que l’on pourrait appeler la marque de fabrique de l’EMF pour tout ce qui touche à l’élaboration de l’offre de programmation de notre centre.

Quelle est elle cette marque de fabrique, cette méthodologie de conception de l’offre. A titre d’exemple, comment se construit une exposition au sein de Mendès France. Un comité scientifique ouvert se réunit plusieurs fois, comité constitué d’universitaires bénévoles venus apporter les derniers développements de leur discipline, comité constitué d’experts du monde associatif, des techniciens et graphistes du centre, mais ce comité fait toujours appel à notre pôle éducation ainsi qu’à des enseignants bénévoles pour décliner telle partie de l’exposition en regard des programmes et référentiels des établissements scolaires. J’ajouterai que notre souci d’un apport pluridisciplinaire contribue aussi à donner sens à certaines notions qui paraissent parfois abstraites à l’élève.

Cette marque de fabrique, peu courante voire totalement absente dans les pratiques des autres centres de cultures scientifiques, est, je pense, garante du succès de notre programmation auprès des classes. Et cette programmation ne concerne pas seulement les classes des établissements de la ceinture poitevine puisque nous développons l’itinérance pour étendre cette offre plus largement dans l’académie.

Participer à la formation des élèves, mais aussi contribuer à celle des personnels enseignants. Nos conférences et journées d’étude, avec une fréquentation nombreuse des enseignants, fournissent compléments et apports utiles au professeur et nourrissent ses interventions face à la classe. J’ai participé moi-même à une offre de formation structurée pendant une dizaine d’année, avec l’appui du pôle histoire des sciences d’EMF, consacrée à l’histoire des disciplines expérimentales dans le cadre de la formation continue des enseignants. Je me souviens d’un taux de pression, c’est-à-dire d’une demande de suivre ces stages rapportée au nombre de places offertes, supérieur à 200%. Le succès de ces stages ne faisait que traduire l’originalité de la démarche de notre centre, soucieux d’offrir un contenu qui réponde à un besoin réel des enseignants.

Pour illustrer ces deux facettes, notre rôle auprès d’un public scolaire et notre implication auprès d’un public enseignant, je mentionnerai l’école de l’ADN que nous hébergeons dans nos locaux, où se succèdent public scolaire participant aux ateliers comme enseignants, nous l’avons vérifié au printemps dernier, préparant l’agrégation interne de SVT et venu comprendre des fondements souvent peu expliqués dans les manuels. Dans un même lieu, sur un même objet, il est ainsi possible de passionner l’élève et l’enseignant.

Je souhaiterais m’exprimer quelques instants, non comme président de l’EMF, mais comme acteur impliqué dans le milieu éducatif assurant actuellement la responsabilité d’administrateur provisoire de l’IUFM. J’ai toujours défendu l’idée d’une école ouverte, ouverte sur le monde socio économique, ouverte sur la culture, l’innovation ou la création. Il n’est nullement question de se substituer aux experts que sont les enseignants, il s’agit là d’apporter un regard autre, complémentaire, plus surprenant peut être sur telle ou telle notion. C’est en ce sens que l’école doit être ouverte. Et il me semble que les liens, dans notre académie, entre les différents acteurs de l’école et notre centre sont exemplaires.

Pour conclure, il me plait à penser, au travers de ces liens entre monde de l’éducation et l’EMF, que les enfants endossent parfois un rôle nouveau, inhabituel, le plus souvent dévolu aux adultes. En effet, ils deviennent aussi parfois transmetteur d’une envie auprès de leurs parents, transmetteur d’un savoir envers les adultes. Ils attirent ainsi dans nos locaux leur famille pour visiter avec leur entourage telle ou telle exposition visitée dans le cadre scolaire. Ce constat, souvent fait, traduit notre contribution à l’éducation d’un futur citoyen curieux et éclairé.

Pour toutes ces raisons, vous comprendrez, Madame la rectrice, que je me réjouis de la signature de notre convention, première convention signée entre un rectorat et un centre de culture scientifique, et soyez certaine que nous continuerons à veiller à offrir une programmation soucieuse de l’intérêt des acteurs de l’éducation.

 

Publié par thierry pasquier

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