Conférence de Jules Falquet, maîtresse de conférences en sociologie, CEDREFLCSP, université Paris-Diderot.
Le renouveau de l’extractivisme (minier, énergétique ou encore agricole) sur tout le continent latino-américain depuis 2004 a généralement lieu sans l’accord des populations locales concernées. Celles-ci sont souvent forcées à quitter les lieux, soit du fait des conséquences environnementales particulièrement négatives, soit parce que devant leur opposition, les entreprises transnationales exercent contre elles d’importantes violences — les femmes faisant généralement l’objet de violences spécifiques, notamment sexuelles. Le cas du Guatemala illustre ces dynamiques, en montrant comment les logiques néolibérales actuelles possèdent des racines profondes qui plongent dans l’histoire coloniale et comment les femmes et les féministes, Indiennes tout particulièrement, premières affectées, se trouvent au coeur des résistances.
Dans le cadre des Ateliers des savoirs, femmes, migrations, engagements. En partenariat avec le laboratoire Migrations internationales : espaces et sociétés (Migrinter, CNRS-université de Poitiers).
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