Cette journée bénéficie du soutien de l’APCELA, de l’Association Guillaume Budé, et de l’UFR Lettres et Langues de l’Université de Poitiers.

11h-12h : Le mystère du rémora (Isabelle Jouteur, Université de Poitiers)

Un poisson de dix centimètres capable d’immobiliser les bateaux en mer, en vertu d’un pouvoir magique. Et une bataille fameuse qui lui donna l’occasion de sévir : Actium. Telle fut la légende qui circula sur le rémora pendant plus de quinze siècles avant de s’éteindre de sa belle mort après la révolution scientifique. La conférence présentera les résultats d’une recherche menée à l’Université de Poitiers sur l’un des mystères de l’Antiquité gréco-romaine, élucidé par la physique contemporaine. Elle intéressera ceux qui s’interrogent sur sur les relations entre l’homme et l’animal, sur les rapports entre la magie, la religion, et la politique, et sur nos mécanismes d’adhésion à une croyance.

Enluminure tirée d’un manuscrit du Dern Naturen Bloem de Jacob van Maerlant (1350)

14h-16h : « Femmes enlevées, femmes sacrifiées : comment, au Lupercal, sont abordées les violences faites aux femmes rapportées ou non dans le De mulieribus Claris de Boccace. » (Séverine Tarantino et Océane Puche, Université de Lille III)

Le Lupercal a été fondé en 2018 par Skye Shirley pour consolider la place des femmes dans le domaine des études classiques et en particulier du latin vivant. Plusieurs chapters se sont constitués ces dernières années aux Etats-Unis, au Mexique et en Europe et notamment celui de Lille. Au cours de ces réunions mensuelles, basées sur la convivialité et l’attention à l’autre, nous lisons et discutons, en latin, des chapitres du De Mulieribus Claris de Boccace. L’objectif n’est pas simplement de “faire du latin” mais d’échanger sur la façon dont le personnage féminin abordé dans le chapitre est présenté et en particulier sur la singularité de ce traitement. La réflexion pédagogique s’entrelace souvent à la discussion, que ce soit en ce qui concerne la langue ou sur le sujet en question.

L’atelier consistera à étudier des textes issus du De Mulieribus Claris de Boccace proposant des images de violences sexuelles. Il s’agira d’explorer ces textes, de les comprendre, et de chercher à les resituer dans leur contexte historique et culturel, afin de suggérer quelques outils pour aborder ce genre de texte en classe… Tout ceci en s’amusant avec le latin !

La Piazza della Signoria vue de la Loggia dei Lanzi, Carlo Canella, 1830.