Conférence de Robert Halleux, membre de l’Institut.
Pour écrire ses grands ouvrages sur les minéraux (de mineralibus), les végétaux (de vegetabilibus), les animaux (de animalibus), Albert le Grand (1199-1280) a lu tout ce qui pouvait se lire, observé tout ce qui pouvait se regarder en traversant l’Europe à pied. Mais il est bien plus qu’un encyclopédiste qui se réfugie derrière ses fichiers. Les faiblesses et les lacunes du modèle aristotélicien qu’il entreprenait de commenter l’ont contraint à innover, à mener des incursions intrépides dans des domaines hétérodoxes et à s’interroger sur le statut épistémologique du fait scientifique. Pie XII était-il avisé lorsqu’il proclame saint Albert patron des scientifiques chrétiens ?
Dans le cadre du Séminaire 2010-2011 d’histoire des sciences et des techniques au Moyen-Âge
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