Conférence de Wolf Feuerhahn, chercheur CNRS, directeur-adjoint du Centre Koyré (UMR 8560).
On a pris l’habitude de partager les sciences en deux : sciences de la nature d’un côté, sciences de l’homme de l’autre. Depuis quelques années, on assiste, à l’émergence et à la multiplication de sciences de l’homme qui ont l’environnement pour objet : sociologie de l’environnement, économie de l’environnement, théorie politique environnementale, écocritique… Leur foisonnement à l’échelle internationale est d’ailleurs tel qu’aujourd’hui, certains souhaitent les rassembler sous une bannière commune qui peut paraître paradoxale : celle d’« humanités environnementales ». L’ambition est clairement provocatrice. Il s’agit d’affirmer de nouvelles pratiques et théories savantes, lesquelles ont donc pour point commun d’interroger les frontières entre sciences de l’homme et sciences de la nature. Ceci se traduit notamment par l’émergence de nouveaux « acteurs », les « non-humains », et par la prise en compte accrue de la matérialité dans les phénomènes sociaux. Cette conférence présentera les résultats d’une enquête collective sur l’émergence de ces nouveaux domaines du savoir menée avec G. Blanc et E. Demeulenaere (Humanités environnementales. Enquêtes et contre-enquêtes, Publications de la Sorbonne, 2016).
En partenariat avec les écoles doctorales : Lettres, pensée, arts et histoire ; Sociétés et organisations ; Cognition, comportement, langage(s) » de l’université de Poitiers.
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