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La métallurgie du plomb argentifère sur le mont Lozère au Moyen Âge : stratégie d’alimentation en combustible et organisation territoriale

mardi 10 janvier 2012

Conférence de Philippe Allée, doyen de la faculté des lettres et sciences humaines, Géolab UMR 6042 CNRS, université de Limoges.
Les recherches historiques et archéologiques conduites ces dernières années sur le rebord sud-est du Massif central, de la Montagne Noire aux monts du Vivarais, montrent que cette région est, au Moyen Âge, une zone de forte production d’argent (Bailly-Maitre, 2002). Or si l’on connaît aujourd’hui de nombreux exemples de mines de plomb argentifère exploitées dans la région durant le Moyen Âge, les indices d’ateliers de réduction du minerai y sont très rares. Avec près de quatre vingts sites à scories de plomb argentifère (vestiges d’anciens ateliers de réduction du minerai) et plus de 230 charbonnières associées (produisant le combustible nécessaire à la réduction), datés du Moyen Âge central et du bas Moyen Âge, le massif du mont Lozère présente un intérêt scientifique exceptionnel. Tous ces sites métallurgiques sont implantés à l’étage montagnard, entre 1300 m et 1500 m d’altitude, de part et d’autre de la zone faîtière du mont Lozère.
Associant géologues, minéralogistes, archéologues, historiens et paléoenvironnementalistes, un projet pluridisciplinaire, conduit depuis les années 2000, a permis de travailler à l’échelle d’un véritable territoire minier et proto-industriel de l’époque médiévale (Ploquin et al. 2003, Lavoie et al. 2005). La démarche d’archéologie spatiale multiscalaire qui a été entreprise a permis de souligner le rôle déterminant joué par l’alimentation en combustible dans l’organisation territoriale (Allée et al. 2010).
En partenariat avec le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale de l’université de Poitiers, UMR 6223, CNRS.

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