Conférence de Fleur Vigneron, maître de conférences en langue et littérature médiévales françaises, université Stendhal-Grenoble 3.
Cette intervention envisagera comment le savoir en matière d’agronomie se transmet, tout au long du Moyen Âge, par le biais des textes. Les connaissances de l’Antiquité latine continuent de faire autorité. La tradition textuelle byzantine n’est pas complètement ignorée. Mais l’Occident médiéval ne se contente pas de copier et sauvegarder un héritage, il produit ses propres traités. Bien plus, il ne s’agit pas seulement d’écrire en latin. Des œuvres en langues vulgaires voient le jour et font naître le genre du « Mesnager ». En outre, la fin du Moyen Âge est marquée par une entreprise de traduction des textes latins en langue vernaculaire, contribuant ainsi à diffuser la science. Ces ouvrages ne se présentent pas forcément comme d’austères manuscrits de travail, certains sont richement enluminés, ce qui témoigne d’un engouement de la part des grands commanditaires. L’intérêt des lecteurs pour l’agronomie est réel, comme le montre enfin le passage des manuscrits aux livres imprimés dès 1471.
Dans le cadre du Séminaire 2010-2011 d’histoire des sciences et des techniques au Moyen-Âge
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