Rendez-vous annuel de réflexion et d’échanges, organisés par le CNRS depuis 28 ans.
L’humanité va disparaître ! : les conséquences d’une vision erronée de notre évolution
Conférence de Jean-Renaud Boisserie, paléontologue au CNRS, directeur du laboratoire de paléontologie de l’Université de Poitiers (PALEVOPRIM).
L’évolution humaine est, nombrilisme d’Homo sapiens oblige, un sujet de recherche qui passionne. Chaque nouvelle découverte significative bénéficie d’une large couverture médiatique, malheureusement accompagnée d’un impressionnant cortège d’idées reçues, de concepts mal compris et d’erreurs flagrantes. La situation est d’autant plus inquiétante lorsque des scientifiques participent à la surenchère de déclarations exagérées et à la propagation de polémiques artificielles. Ceci peut s’expliquer par la mise en place d’une féroce course aux financements et à la notoriété, en rupture avec les fondements de la démarche scientifique. En réexaminant les découvertes de ces trente dernières années (y compris les plus récentes), cette conférence a pour objectif de démonter les idées fausses et les distorsions qui contribuent à une vision anthropocentrique de notre place dans la nature. C’est urgent, car notre vision erronée de notre position en tant qu’espèce nous conduit à prendre collectivement des décisions catastrophiques face aux changements environnementaux actuels.
Atelier Smart City, la ville de demain : la place pour l’urbain, la nature et l’Homme
Animé par Jean-Pierre Gazeau, ingénieur de recherche CNRS, habilité à diriger des recherches dans l’équipe RoBioSS (Robotique Biomécanique Sport et Santé) de l’Institut PPRIME à Poitiers. Avec Benoit Furet, professeur, IUT de Nantes, chercheur au laboratoire des Sciences du numérique de Nantes (LS2N) – CNRS, UMR 6004, université de Nantes et Denis Martouzet, professeur en aménagement de l’espace et urbanisme, université de Tours, membre de l’UMR 7324, CNRS, CITERES : Cités, territoires, environnement, sociétés, université de Tours, Eric Leguay, consultant expert en médias numériques sur de grands projets de R&D du plan Cap-Digital, et Bénédicte Meyniel, architecte – urbaniste.
La Smart City ou « ville intelligente », est un modèle d’origine américaine spécifique à l’univers des entreprises de la Silicon Valley, et dont le concept repose sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.
La Smart City renvoie à l’optimisation du fonctionnement de la ville (mobilité, sécurité, énergie) grâce à la maîtrise de données numériques. Elle diffuse également le message de la construction d’une intelligence collective. Environnement, économie, citoyenneté, sécurité, mobilité et infrastructures réseaux autant de secteurs dans lesquels les villes d’aujourd’hui et de demain tentent de se positionner.
Ce nouvel engouement pour l’intelligence appliquées à de nombreuses villes à travers le monde n’est pas sans poser de nombreuses questions. S’agit-il d’une technique susceptible de produire des données intelligentes de manière à concilier efficacité économique et mieux-être social ? Ne se présente-t-elle pas alors comme un nouveau critère de compétitivité et d’attractivité des villes les unes par rapport aux autres sans prendre en compte les désirs des habitants ? S’agit-il d’un mode de démocratie directe qui associe les élus, les habitants, les usagers et opérateurs de réseaux ? N’est-on pas dans une mise en œuvre d’une fiction qui risquera à terme dépasser ses concepteurs ? Quels impacts sur la ville et ses habitants ?
Mardi 10 mars à 13h30 – Rencontres CNRS Sciences et citoyens au lycée Nelson Mandela
Smart City, la ville de demain : la place pour l’urbain, la nature et l’homme
Risque ou submersion : l’immigration climatique
La face cachée de l’évolution humaine
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