Ciné concert SOUNDTRACK FOR LUCIFER RISING par TOMAGA (GB)
Événement au planétarium de Poitiers le dimanche 10 février 2019 à 18h30
tarifs: 6,5€ plein tarif – 3,5€ tarif réduit
Double événement que la rencontre du court métrage « LUCIFER RISING » du très sulfureux Kenneth Anger avec les plus que prometteurs TOMAGA (Valentina Magaletti : batterie / Tom Relleen : synthétiseurs, basse).
Un pan entier de l’histoire du rock ( celui de Jimmy Page de Led Zep, mais aussi des satanic majesties; Keith Richards et Mick Jagger) a été sous influence de celui qui a également influencé des réalisateurs comme Martin Scorsese, David Lynch et John Waters.
Anger c’est une histoire dans l’histoire, un graveur de pellicule inoubliable dans une ambiance de sabbath et de provocation totalement assumée qui ferait passer le punk le plus extrême pour un florilège d’enfants de chœurs.
Lucifer Rising est empreint de symbolisme occulte. Miriam Gibrill joue le rôle de la déesse égyptienne Isis, Donald Cammell celui de son époux Osiris, Marianne Faithfull (excusez du peu) est le personnage biblique Lilith et Leslie Huggins est Lucifer. Anger reprend le même rôle de Mage que dans Invocation of My Demon Brother. Il a monté de manière surréaliste les scènes des personnages avec des images de volcans, de temples égyptiens et les textes de Crowley lus par un adepte de l’occultiste.
Fondé en 2013, Tomaga est un duo anglais composé de Tom Relleen et Valentina Magaletti. Les deux échappés du groupe au “psychédélisme malsain et têtu” (selon les Inrocks), The Oscillation, publiaient en novembre 2014 l’album futur Grotesk.
Tomaga viendra illustrer ce film avec leurs compositions musicale et sonore entre psychédélisme et minimalisme, les explorations et expérimentations sonores de Tomaga avec ce duo échappé du groupe de heavy psyché The Oscillation – va piocher ses influences dans l’ambient-drone, le krautrock et le jazz spirituel.
Mené de mains de sorciers par ces deux troubadours psyché, le combo est une sorte de récréation qui repousse les limites de l’amusement.
Tomaga s’inscrit dans cette veine prisée mais peu honorée de krautrock noise qu’affectionnent nombre de ses contemporains. Mais si la plupart de ses congénères s’échinent à reproduire les mêmes formules et rythmiques motorik ad nauseam, Tomaga s’évertue à travailler sa matière sonore et à toujours plonger tête baissée dans l’inconnu. lLe duo londonien gare l’élégance de s’affranchir en partie de ses repères abstraits pour opérer une mue bien plus frontale et physique. Tout en restant fermement ancré dans un terrain d’expérimentation et de défrichage sonore, leur musique se fait ronde, sensuelle, et frontalement ludique.
Bref, la rencontre inespéré d’un ange déchu avec des apôtres salvateur du psychédélisme expérimental le plus bienséant qu’il soit. Sur ce coup c’est certain, les absents auront forcement tort…
Lucifer Rising de Kenneth Anger (1973) :
Tomaga en live au Jazz café (avril 2017)