Table ronde avec Roger Gil, professeur émérite de neurologie du CHU Poitiers et auteur de Les grandes questions de bioéthique au XXIe siècle dans le débat public (LEH éditions) ; Antoine Thierry, professeur du service de néphrologie, hémodialyse et transplantation rénale, CHU de Poitiers ; Julien Rogier, docteur, responsable de l’unité coordination des prélèvements d’organes et de tissus, CHU de Bordeaux ; Théophile Sclavis, metteur en scène et comédien, et Mathilde Souchaud, dramaturge.
Animée par Thierry Hauet, professeur des universités, praticien hospitalier, responsable du service de biochimie, CHU de Poitiers et responsable de groupe dans l’unité IRMETIST, Inserm, université de Poitiers.
Cœur, poumons, reins, foie… Mais également tendons, veines, peau, cornées : autant d’organes et de tissus pouvant faire l’objet d’un don, généralement post mortem. Ce geste repose sur une rencontre impossible entre donneur et receveur : d’un côté, une personne en état de mort encéphalique dont la famille accepte le prélèvement ; de l’autre, un patient en attente d’une greffe.
Si, en France, le don d’organe est très encadré, il n’échappe pas à des questionnements voire des tensions d’ordre éthique. Ces dernières peuvent engendrer des réticences, entraînant une pénurie d’organes qui reste, aujourd’hui encore, un grave problème de santé publique.
Lors du prélèvement, le principe de consentement présumé se heurte à la situation vécue par la famille du défunt : l’opération doit être acceptée alors que le décès a souvent été brutal. La définition même de la mort s’en trouve questionnée : un patient en mort cérébrale est-il déjà décédé ?
Quant à la transplantation, les principes de l’anonymat et de l’équité d’accès ne dissipent pas les bouleversements identitaires qu’elle peut provoquer.
Vivre avec l’organe d’un autre engage autant le corps que l’esprit. Et s’il s’agit d’accepter le greffon, il faut également vivre avec la perte de l’organe retiré.
Dans le cadre du cycle de conférences « L’humain recomposé » en partenariat avec l’université de Poitiers. Sous la direction de Lydie Bodiou, maîtresse de conférences en histoire de la Grèce antique, laboratoire Herma, et Thierry Hauet, professeur des universités, praticien hospitalier, responsable du service de biochimie, CHU de Poitiers et responsable de groupe dans l’unité IRMETIST, Inserm, université de Poitiers.
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Vendredi 11 avril . 18h30
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